L'Association

Prix

Prix Distinction ASRSQ

Le Conseil d’administration de l’ASRSQ a décidé de remplacer le prix Reneault-Tremblay qui était auparavant remis tous les 2 ans par le prix « Distinction de l’ASRSQ » qui sera remis chaque année au moment de la Semaine nationale de la réhabilitation sociale.

Le prix « Distinction de l’ASRSQ » est remis pour souligner une activité, un projet ou une action unique et exceptionnelle en matière de justice pénale, de prévention du crime ou de réintégration sociocommunautaire des personnes contrevenantes adultes. Ce prix est remis pour une activité, projet ou action qui s’est démarqué et qui contribue de manière originale au développement de la réhabilitation sociale.

Ce prix peut être attribué à un citoyen, un groupe ou un organisme sans but lucratif œuvrant dans le domaine communautaire. Lorsque plusieurs candidatures sont soumises, le conseil d’administration de l’ASRSQ peut également décerner des mentions d’honneur.

Le prix s’accompagne d’une bourse d’un montant de 500$ afin de contribuer à l’activité, projet ou action choisis.

Critères d’évaluation des candidatures :

  • Originalité, action novatrice
  • S’être démarqué / distingué
  • Impact sur la communauté et/ou pérennité de l’action (par exemple : nombre de citoyens touchés, rayonnement : local/régional, etc.)
  • Impact sur la réhabilitation des personnes judiciarisées

Comment déposer une candidature :

Le dossier de soumission des candidatures doit contenir :

- Une description de l’activité, du projet ou de l’action unique et exceptionnelle en matière de justice pénale, de prévention du crime ou de réintégration sociocommunautaire des personnes contrevenantes adultes.

- L’identification du citoyen, groupe ou organisme sans but lucratif qui a porté l’initiative.

- Une ou deux lettres d’appui.

Les récipiendaires

  • Maison l'Intervalle | 2023

    Le conseil d’administration de l’ASRSQ a choisi de remettre le prix Distinction 2023 au développement du service de suivi communautaire dédié aux personnes judiciarisées composant avec une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme de la Maison l'Intervalle.

    En plus d’être unique au monde, cette pratique est novatrice à de nombreux égards : elle répond à un vide de service, elle favorise un arrimage des services à l’interface du système pénal et du système socio-sanitaire, et elle permet d’agir de manière préventive. Ce service demeure pour le moment un projet pilote exclusif à Montréal avec un budget qui doit être reconduit annuellement.

    Par la remise de ce prix, le CA souhaite appuyer la demande de pérennité et de régionalisation de ce service auprès des services correctionnels du Québec.

    Toutes nos félicitations à l'équipe pour ce prix et cette reconnaissance bien méritée !

  • Projet Rabaska | 2022

    Le conseil d’administration de l’ASRSQ a choisi de remettre le prix Distinction 2022 au projet Rabaska.

    Le projet Rabaska c’est le nom de la cellule d’intervention rapide de l’Abitibi-Témiscamingue pour prévenir les homicides conjugaux ou intrafamiliaux. Il existe différentes cellules d’intervention rapide au Québec mais le nombre et la diversité des partenariats qui composent ce projet, son ampleur et sa durée dans le temps doivent être soulignés. Une autre particularité de ce projet est d’avoir misé sur la formation et le soutien de tous les répondants qui peuvent être impliqués dans une situation de crise.

    Toutes nos félicitations au projet Rabaska et plus d’information sur ce projet ici : https://www.rabaska-at.com/about

Prix Reneaut-Tremblay

Le prix Reneault-Tremblay est nommé en mémoire du premier directeur général de l’Association des services de réhabilitation sociale du Québec.

Cette distinction veut perpétuer le souvenir d’un homme qui a consacré une grande partie de sa vie à la promotion de l’action communautaire et est décerné à une personne ou à un organisme sans but lucratif œuvrant dans cet esprit, pour son apport exceptionnel.

L’ASRSQ remet ce prix tous les deux ans à une personne ou un organisme communautaire en reconnaissance de son apport unique et exceptionnel à l’action communautaire en justice pénale, à la prévention du crime et à la réinsertion sociale des personnes contrevenantes adultes.

L’Association croit que la participation de la communauté dans la résolution des problèmes liés à la délinquance adulte contribue au développement social et au mieux-être de la collectivité.

Les récipiendaires

  • Mohamed Lotfi | 2020

    Le prix Reneault-Tremblay a été remis le 23 octobre 2020 à M. Mohamed Lotfi lors de l’assemblée annuelle de l’ASRSQ, tenue en visioconférence, dû à la situation de pandémie. En lui remettant ce prix, l’ASRSQ reconnaît le caractère exceptionnel de son implication et de son apport dans le milieu de la justice pénale ainsi que l’importance de son implication auprès de la clientèle incarcérée.

    Le 11 décembre 1989, Mohamed Lotfi se présente à l’EDM pour la première rencontre avec les personnes détenues de Bordeaux et pour leur proposer une émission de radio où ils auraient la parole. De là est né le concept des Souverains Anonymes, une émission de radio produite au cœur du milieu carcéral. Elle est produite, réalisée et animée par Mohamed Lotfi avec un groupe de détenus de la prison de Bordeaux, à Montréal.

    Ce projet unique a permis aux personnes détenues qui y participaient de se voir donner une voix et une chance de vivre une expérience qui pour beaucoup contribuera à leur réhabilitation sociale. C’est à l’intérieur des murs de la prison que se sont présentées des centaines de personnalités connues pour participer à cette émission directement dans le milieu de ces personnes incarcérées. Ce programme a su avoir un impact important auprès des personnes incarcérées, auprès des invités, mais aussi auprès de la communauté en leur permettant d’avoir un accès unique pour apprendre à découvrir différemment la population carcérale.

  • Marc Meloche | 2018

    Le prix Reneault-Tremblay a été remis le 5 juin 2018 à M. Marc Meloche lors de l'assemblée annuelle de l'ASRSQ, tenue à l'hôtel Best Western de Drummondville. En lui remettant ce prix, l'ASRSQ reconnaît sa contribution exceptionnelle à l’action communautaire dans le domaine de la justice pénale ainsi que pour la portée et le rayonnement de ses actions au sein de notre réseau.

    Tout au long de sa carrière, il a défendu avec passion le droit des prévenus et des personnes incarcérées. D’intervenant en maison de transition à directeur du programme de travaux compensatoires au YMCA, il intègre également le conseil d’administration de Transition Centre-Sud avant d’en devenir le directeur général en 1992.

    Président de l’A.R.C.Q, il rejoint par la suite l’ASRSQ afin de notamment promouvoir une intervention plus concertée avec les différents paliers de gouvernement.

    Il a été délégué par l’ASRSQ dans le comité de négociation provincial sur les ententes relatives à l’implantation de la Loi sur le système correctionnel du Québec et a fait partie des comités tripartite, provincial et de liaison.

    Il est un des spécialistes de la grille de financement des maisons de transition afin que celles-ci soient financées sur une base logique, réaliste et adaptée. On dit de Marc Meloche qu’il est une source d’inspiration et un modèle d’implication. Bon négociateur, il recherche l’entente, il respecte l’opinion d’autrui et ne vise pas à gagner à tout prix.

    Loyal, il préconise l’idéologie globale véhiculée par l’intervention communautaire dans le respect, l’équilibre et la concertation. Le rayonnement de son action dépasse largement les frontières de son territoire.

    L’Association des services de réhabilitation sociale est donc fière de décerner le prix Renault-Tremblay 2018 à Marc Meloche, en reconnaissance de son implication de plus de 30 ans dans la réhabilitation sociale.

  • Sœur Marguerite Rivard | 2016

    Le prix Reneault-Tremblay a été remis le 9 juin 2016 à sœur Marguerite Rivard lors de l'assemblée annuelle de l'ASRSQ, tenue à l'hôtel Best Western de Drummondville. En lui remettant ce prix, l'ASRSQ reconnaît le caractère exceptionnel de son engagement social et citoyen envers les femmes judiciarisées.

    Sœur Marguerite, semaine après semaine, se rend dans les prisons pour apporter un peu de réconfort et d'espoir. Elle a aidé, consolé et soutenu des milliers de femmes depuis qu'elle a choisi d'aller à leur rencontre après 26 ans de vie monastique. Sœur Marguerite dans son engagement auprès des femmes judiciarisées n'a ménagé aucun effort. Ni la pluie, le froid, la neige et les distances l'ont empêchée de se rendre en prison que ce soit à Joliette, Montréal ou Laval. Les femmes ont toujours su qu'elles pouvaient compter sur elle. Elle a été la première à sonner l'alerte concernant leurs conditions de détention lorsqu'elle a réalisé que le milieu dans lequel elles vivaient nuisait à leur intégrité physique et morale. Elle l'a proclamée haut et fort à qui voulait l'entendre « les femmes de Tanguay ont été sacrifiées sur l'autel de l'austérité » et elle n'a pas hésité à utiliser les médias pour informer la population du sort qu'il leur a été réservé à l'Établissement Leclerc. Seuls son engagement envers les femmes et son sens de la justice ont guidé ses actions, nous ne pouvons qu'être admiratifs face à sa détermination et son courage.

    Elle fait partie des milliers de bénévoles œuvrant dans l'ombre jour après jour apportant réconfort et espoir par une présence chaleureuse et une écoute empathique afin d'offrir un petit peu de bonheur. Sœur Marguerite a été la confidente de milliers de femmes incarcérées, certaines lui ont confié leurs plus lourds secrets. À travers son regard plein de compassion, son sourire et une écoute résiliente, elles ont repris le goût de vivre et de poursuivre leur chemin malgré la peine, la honte et la souffrance.

    À 83 ans, elle a encore de belles années devant elles; en bonne santé, d'une grande lucidité et le cœur plein d'amour. Nous nous souhaitons qu'elle puisse poursuivre sa mission encore longtemps.

  • Centre d'intervention en violence et agressions sexuelles (CIVAS) | 2014

    Le prix Reneault-Tremblay a été remis le 6 mai 2014 au Centre d'intervention en violence et agressions sexuelles (CIVAS) lors de l'assemblée annuelle de l'ASRSQ, tenue au Manoir des Sables, à Orford. En lui remettant ce prix, l'ASRSQ reconnaît le caractère exceptionnel de son implication et de son apport dans le domaine du traitement de la délinquance sexuelle. Mme Sara Martinet, directrice générale du CIVAS, a reçu avec reconnaissance cette distinction.

    Le Centre d'intervention en violence et agressions sexuelles de l'Estrie (CIVAS) a souligné sa 20e année d'existence l'année passée (2013). Fort de son passé et garant de son avenir, le CIVAS travaille quotidiennement pour soutenir une intervention toujours à la fine pointe des avancées en matière d'agression sexuelle, respectueuse pour sa clientèle et ses collaborateurs. Depuis ses débuts, le CIVAS a cheminé envers et contre tous dans un domaine spécialisé et quelque peu stigmatisé. Tout en faisant sa place sur le plan régional, le CIVAS a su collaborer au développement provincial de ce champ d'intervention, en contribuant aux ressources de la région de Chaudière-Appalaches et de la Montérégie. Sur le plan régional, le CIVAS ne cesse de développer de nouveaux partenariats ou encore d'enrichir ceux qui existaient déjà. Tout dernièrement, l'organisme s'est intéressé au soutien des proches de leur clientèle en développant, dans son entièreté, un programme d'aide aux proches. D'ailleurs, un atelier sur le sujet a été offert au dernier CIFAS de Québec. Le CIVAS a aussi instauré le programme PACIS (programme pour les adolescents) dans la région de l'Estrie et s'est entouré aussi d'un ensemble de riches partenaires et collaborateurs; nommons le CALACS, le comité de Santé Bien Être des Hommes (SBEH), le programme de Rencontres Délinquant-Victime (RDV) et l'organisme de Soutien aux Hommes Agressés Sexuellement durant l'Enfance (SHASE). En plus de maintenir des services professionnels, l'organisme a fait de sa priorité l'actualisation de toutes ses procédures, autant cliniques qu'administratives. L'équipe du CIVAS Estrie, en partenariat avec le CIVAS Montérégie, a revu tout son programme thérapeutique, autant dans le contenu que dans sa structure; la thérapie s'échelonne désormais sur 20 mois soit 74 ateliers basés sur les pratiques actuelles.

    Ajoutons que le CIVAS a reçu une mention spéciale du RIMAS et de l'Institut Philippe-Pinel de Montréal pour souligner la qualité de son actualisation et qu'il collabore aussi, depuis 15 ans, a la réalisation d'un colloque annuel portant sur la prévention et l'intervention en matière de criminalité. Le CIVAS Estrie s'affiche comme une ressource ouverte sur les autres, sur le changement et sur des valeurs telles que le respect, l'égalité, la responsabilisation et l'autonomie.

  • Robert Woodrough | 2012

    Le Conseil d'administration de l'ASRSQ a décidé en 2011-2012 de modifier les critères d'attribution du Prix Reneault-Tremblay en ajoutant une catégorie de récipiendaire : une personne salariée du réseau communautaire reconnue par son milieu de travail pour ses valeurs, sa créativité, pour son engagement dans la communauté. Pour sa capacité à intervenir dans un cadre de réinsertion sociale et pour sa capacité à affirmer des mesures de rechange à l'incarcération. Le prix peut être remis pour souligner une carrière d'une personne, ou pour sa participation au développement de projets importants et novateurs dans le cadre de la réinsertion sociale.

    Le récipiendaire 2012 du Prix Reneault-Tremblay est le tout premier qui correspond à cette nouvelle catégorie. Le Conseil d'administration de l'ASRSQ a exceptionnellement décidé de procéder sans jury de sélection étant donné qu'une candidature s'imposait d'elle-même. Il s'agit de M. Robert Woodrough.

    Robert, après avoir obtenu un Baccalauréat ès Arts, a débuté sa carrière au ministère d'Emploi et Immigration du Canada où il fit connaissance avec le monde de l'emploi et de l'employabilité. Avide de défis nouveaux et reconnaissant les besoins particuliers des personnes judiciarisées, en 1978, il traverse du côté communautaire pour débuter une longue et fructueuse carrière où il a été l'architecte pour le développement de services spécialisés s'adressant aux détenus de quatre pénitenciers. Cela a mené à la création d'un Centre de main-d'œuvre spécialisé en communauté connu sous le nom OPEX. En 1982, Robert s'affilia à la corporation Via-Travail et OPEX devint OPEX82.

    Le projet de Robert ne cessa de grandir et, aujourd'hui, Via-Travail offre des services en employabilité dans les régions de Montréal, Laval et Laurentides-Lanaudière en plus de 9 pénitenciers fédéraux et 2 prisons provinciales. C'est 34 personnes desservant plus de 650 personnes judiciarisées en communauté et 1 200 en détention. On peut dire que les services en employabilité développés par Robert constituent un modèle de service intégré unique au Canada dans le domaine des services correctionnels communautaires.
    Mais Robert ne pouvait se satisfaire juste de cela. Il a fallu qu'il fonde, en 1987, le CRC La Maison Essor, qui s'installa quelques années plus tard dans le quartier Ahuntsic de Montréal dans un immeuble ayant déjà appartenu à une communauté religieuse.

    L'implication sociale de Robert ne pouvait simplement se limiter à sa corporation. Reconnaissant que toute action communautaire se situe dans un tout plus grand et qu'il est essentiel de créer et maintenir un réseau fort où chaque membre peut y trouver force et appui, Robert s'est impliqué pas à peu près. Avec ses collègues d'autres organismes en employabilité sur divers dossiers communs, dont celui du transfert du Fédéral au provincial des services de main d'œuvre, et lors de la création du Comité consultatif pour la clientèle judiciarisée adulte. Mais ce n'était pas suffisant pour lui et il a fallu qu'il s'implique activement au sein de l'ASRSQ pendant les quelque 30 ans où il a œuvré à OPEX et Via-Travail. Il a été actif à divers niveaux au sein de l'Association tant comme administrateur ou membre de comités. Il a pris sa retraite le 31 mars 2011.

    En reconnaissance de l'apport exceptionnel de Robert Woodrough au domaine de la réhabilitation sociale au Québec et au réseau communautaire de l'ASRSQ pendant plus de 30 ans, le Conseil d'administration de l'Association des services de réhabilitation sociale du Québec lui décerne, en 2012, le Prix Reneault-Tremblay.

  • Services d’aide en prévention de la criminalité (SAPC) | 2010

    Le prix Reneault-Tremblay a été remis le 19 mai 2010 au Services d'aide en prévention de la criminalité (SAPC) lors de l’assemblée annuelle de l’ASRSQ, tenue au Manoir des Sables, à Orford. En leur remettant ce prix, l’ASRSQ reconnaît le caractère exceptionnel de leur implication auprès des personnes incarcérées et leur apport à l'engagement bénévole. M. Gaétan Cloutier, directeur général du SAPC, a reçu avec émotion le trophée.

    S’il concentrait ses efforts au niveau de l’aide aux détenus lors de ses premières années d’existence, le SAPC a, depuis, élargi sa mission pour apporter soutien et réconfort à toute personne présentant des difficultés d’adaptation en société, qu’elles proviennent ou non du milieu carcéral. Par le biais d’une douzaine de services spécialisés et l’encadrement dispensé tant par ses bénévoles que par son personnel qualifié, le SAPC favorise la réinsertion sociale de tout individu présentant des difficultés d’adaptation en société qu’il s’agisse de personnes contrevenantes, de personnes défavorisées, de personnes à la santé mentale fragile, de personnes toxicomanes, de personnes itinérantes ou à haut risque d’itinérance ou de tout autre type de personne réclamant aide et soutien. La réhabilitation sociale passe tout d’abord par l’inclusion sociale, c’est pourquoi la présence des bénévoles est immensément importante. La considération du SAPC pour les bénévoles œuvrant dans les différents programmes démontre qu’il sait reconnaître tout l’apport de la communauté auprès d’une clientèle souvent mise à l’écart. En agissant de la sorte, le SAPC est donc un modèle d’implication communautaire. Tous les services développés pendant ses 46 ans d’existence, démontre une sensibilité sans faille pour l’humain quel qu’il soit.

  • Henriette Doré-Mainville et Claude Mainville | 2008

    Le prix Reneault-Tremblay a été remis hier à Henriette Doré-Mainville et Claude Mainville lors de l’assemblée annuelle de l’Association des services de réhabilitation sociale du Québec (ASRSQ) tenue au Manoir des Sables, à Magog. En leur remettant ce prix, l’ASRSQ reconnaît le caractère exceptionnel de leur implication auprès des personnes incarcérées.

    Depuis leur mariage, il y a 38 ans, ils œuvrent conjointement auprès des personnes incarcérées et en démarche de réinsertion sociale pour leur permettre de retrouver leur dignité. Leur implication et leur dévouement sont sans limite : démarches de croissance spirituelle, ateliers sur le pardon, formation et ressourcement, soins palliatifs, accompagnement, écoute, escorte de détenus, parrainages, témoignages, participations à des comités, des conseils, rencontres avec les médias, congrès, colloques… Récipiendaires en 2004 du prix Bénévole régional du Service correctionnel du Canada, ils avaient à l’époque accumulé 5544 heures de bénévolat à travers divers établissements correctionnels! Ils œuvrent aussi dans les maisons de transition et de nombreux organismes communautaires. Sans eux, l’ouverture de la Maison le Joins-toi à Longueuil n’aurait pas été possible. Leur contribution est exceptionnelle et a un impact extrêmement positif sur les personnes incarcérées, leurs proches, les employés du SCC et la communauté. Le couple Doré-Mainville est une source d’inspiration, de persévérance, d’espoir et d’humanisme pour tous.

  • Marie Beemans | 2006

    Hier, Marie Beemans, a reçu devant environ 130 personnes réunies au Vieux Clocher de Magog, le prix Reneault-Tremblay, remis par l’Association des services de réhabilitation sociale du Québec (ASRSQ). C’est avec un immense plaisir, une grande fierté et beaucoup d’émotion que l’ASRSQ a décerné ce prix à Marie Beemans qui continue de faire preuve d’un engagement exceptionnel auprès des personnes incarcérées.

    Marie Beemans, c’est la bénévole par excellence donnant sans chercher à recevoir, ne comptant ni sa peine ni ses sous. Surnommée Ma Dalton, Marie Beemans est totalement vouée au service des autres. Éprise de liberté et anticonformiste convaincue, elle vole d’un établissement à un autre d’un bout à l’autre de la province, n’hésitant jamais à intervenir tant auprès des médias que des commissions parlementaires. Présente dans toutes les luttes, elle s’est particulièrement démarquée lors de la dernière campagne qui visait à ramener la peine de mort.

    Ses premiers contacts avec le monde carcéral à l’âge de 17 ans (elle avait déclaré être plus âgée pour entrer à la prison commune d’Ottawa) l’ont convaincue qu’elle était née dans un monde privilégié : des filles de son âge étaient incarcérées là pour des délits mineurs, poussées par la misère et le manque d’instruction. Elle emploiera tous ses temps libres entre ses cours (et elle en séchera quelques-uns aussi) à tenter d’aider ses nouvelles connaissances. Elle a ensuite continué à la prison des femmes de Kingston. En 1982 elle débutera ses interventions dans les pénitenciers pour hommes, sans pour autant lâcher les femmes. Elle fut aussi présidente du Conseil des églises pour la justice et la criminologie et membre du conseil d’administration de l’ASRSQ pendant de nombreuses années. Elle a contribué à mettre sur pied le programme Face à face qui permet à des bénévoles de visiter des détenus. Lors de l’année internationale des bénévoles, en 2001, le gouvernement canadien honorait son engagement exemplaire.

    De Deux-Montagnes où elle a élevé sa famille, à la rue Kent, à Montréal où elle a résidé quelques années (et où la porte de la maison n’avait pas de clefs, pourquoi verrouiller une porte?) elle ne compte pas le nombre de personnes de toutes provenances qui ont séjourné chez elle. Pendant de nombreuses années, il ne s’est pas passé une semaine sans qu’elle accueille des personnes en difficultés : réfugiés, enfants, prostituées et ex-détenus. D’ailleurs, depuis 1991 sa maison abrite un foyer d’accueil pour les libérés conditionnels provenant des pénitenciers fédéraux. Deux à trois hommes, sur la fin de lourdes sentences, des cas que les maisons de transition ne peuvent recevoir, arrivent chez Marie qui les aide à trouver une certaine autonomie et ne leur ferme jamais sa porte, même quand leur séjour a pris fin.

    Pour toutes ces années d’implication auprès de ceux et celles qu’elle a toujours considérés comme les membres de sa famille élargie, l’ASRSQ estime que Marie Beemans mérite largement de recevoir le prix Reneault-Tremblay.

  • Le Joins-toi | 2004

    En plus de célébrer son 30e anniversaire, la corporation de la Maison d’accueil le Joins-toi, située à Granby, recevait aujourd’hui devant plus de 130 personnes le prix Reneault-Tremblay, remis par l’Association des services de réhabilitation sociale du Québec (ASRSQ).

    C’est avec un immense plaisir, une grande fierté et beaucoup d’émotion que l’ASRSQ a décerné ce prix au Joins-toi, pour l’apport exceptionnel de ses bâtisseurs qui ont fait la différence dans la promotion de deux causes : l’importance de la réinsertion sociale des contrevenants adultes et l’implication des citoyens dans l’accompagnement de ces contrevenants.

    Le Joins-toi fut créé afin d’héberger les détenus faisant des travaux dans la communauté. Au tout début, ce sont les Sœurs auxiliatrices des âmes du purgatoire qui hébergeaient les détenus dans un secteur de leur couvent. Malgré les tensions qui se sont manifestées aux premiers jours du Joins-toi lorsque les gens du quartier ont découvert cette pratique, ses pionniers et ceux qui ont suivi ont su rallier l’ensemble de la communauté.

    Les convictions profondes qui ont animé tout au long le travail acharné des pionniers du Joins-toi doivent être reconnues, car elles illustrent l’ouverture, la tolérance et la foi inébranlable en l’être humain. Les précurseurs du Joins-toi étaient animés à l’époque par la volonté d’offrir à chacun une place dans la communauté et d’amener les délinquants à assumer cette place avec dignité et respect.

    En accordant le prix Reneault-Tremblay au Joins-toi, l’ASRSQ rend non seulement hommage à ses pionniers mais aussi à ceux et celles qui, de par leur engagement, nourrissent l’action communautaire en favorisant la participation des citoyens dans l’administration de la justice traitant de la délinquance.

    Le Joins-toi travaille avec la communauté et les organismes communautaires en véritable partenariat afin d’assurer le bien-être de l’ensemble de la communauté. Au fil des ans, le Joins-toi a su établir un lien positif avec la communauté et a contribué à régler les problèmes de criminalité dans sa région en diversifiant ses programmes selon les besoins, tout en ouvrant la voie à d’autres maisons de transition au Québec.

    Pour toutes ces raisons, l’ASRSQ estime que le Joins-toi mérite largement de recevoir le prix Reneault-Tremblay.

  • Roger St-Pierre | 2002

    En 1995, M. St-Pierre s'est fait voler tous ses outils de menuiserie. Plutôt que de juger ses malfaiteurs, il tenta de les comprendre et décida de trouver des façons pour leur venir en aide en s'impliquant personnellement et bénévolement; ainsi naissait l'organisme Main tendue aux jeunes de la rue, à St-Eustache.

    Ainsi, depuis maintenant 7 ans, M. St-Pierre veille à la réinsertion sociale des jeunes de la rue en tentant d'apporter des solutions aux différents problèmes rencontrés, tels la nutrition, le logement, la toxicomanie et l'organisation de vie. Il propose de nombreuses activités (par exemple, des ateliers de cuisine et de boulangerie) ayant d'excellents résultats, puisqu'elles se réalisent dans la démocratie, la créativité, la solidarité, la justice sociale, la dignité humaine ainsi que le respect de soi et des autres dans leurs différences. Par ailleurs, monseigneur Paul Guay, de la région de Trois-Rivières, a aussi reçu une mention spéciale pour son implication constante auprès des défavorisés, notamment les personnes incarcérées et judiciarisées.

  • Geneviève Tavernier | 1999

    Cette dame de Sainte Marie de Monnoir continue de lutter de toutes ses forces pour assurer une place aux démunis dans la société. Madame Tavernier, journaliste retraitée, préside le conseil d’administration du Joins-Toi, organisme voué à la réhabilitation et à la réinsertion sociale des délinquants adultes. Elle a été de tous les combats pour assurer à ces individus un support adéquat afin qu’ils reprennent une place positive au sein de la société et qu’ils contribuent au mieux-être de celle-ci. Dernièrement, elle participait à l’implantation de la première ressource du même genre à Longueuil.

    Également, le jury de sélection du prix a aussi remis une mention spéciale à madame Marie Beemans pour son action dans le même domaine.

  • Service action communautaire de l'Outaouais (SACO) | 1997

    Véritable incubateur d’initiative visant à répondre aux besoins de la population de l’Outaouais, cet organisme a été à l’origine de la mise en place de services pour jeunes contrevenants et pour les victimes d’actes criminels. Il s’est particulièrement fait connaître en offrant des services aux démunis incapables d’acquitter leurs amendes. SACO offre un programme de mesures de rechange à l’incarcération pour ces individus.

  • Bruno Dandenault | 1992

    Cet homme a largement contribué à l’établissement de services aux plus démunis de la région de l’Estrie. Il fut l’un des fondateurs du Service d’aide aux prisonniers de Sherbrooke. Il œuvra auprès des délinquants adultes en tant qu’aumônier au pénitencier de Cowansville. Il contribua au rayonnement du réseau des maisons de transition du Québec et participa à la mise en place de services pour les détenus alcooliques et toxicomanes.

  • Société Elizabeth Fry de Montréal | 1989

    La Société Elizabeth Fry a contribué à la mise en place de services destinés aux femmes contrevenantes. La Société a fondé la première maison de transition pour les femmes délinquantes. Elle a offert des programmes de réhabilitation à l’intérieur de la prison Tanguay et développé des alternatives à l’incarcération pour les femmes aux prises avec des problèmes de vol à l’étalage.