Porte Ouverte Magazine

Les femmes dans le système de justice pénale : Constats, défis et particularités

By Céline Fantini,
M. Sc. en criminologie, École de criminologie, Université de Montréal, membre du Centre de services de justice réparatrice et du Centre de formation sociale Marie-Gérin-Lajoie

Ateliers innovants en milieu carcéral pour femmes au Québec : Quand la justice réparatrice rencontre la communication NonViolente

En mars 2016, le Centre de Services de Justice Réparatrice de Montréal (CSJR) et le Centre de formation sociale Marie-Gérin-Lajoie (CMGL) ont développé un atelier sur la communication constructive et la justice réparatrice (4 rencontres de 3 heures). Ce projet pilote conjuguait les approches de la justice réparatrice (JR) et celle de la Communication NonViolente (CNV). Il s'adressait aux femmes du pénitencier de Joliette ayant des problèmes d'impulsivité et de violence verbale. Précisons que cet atelier a pu voir le jour grâce à Danielle Chabot, aumônier du pénitencier et à une donatrice anonyme. Il a été offert à un groupe de huit femmes détenues.

Les difficultés à communiquer de manière non violente en milieu carcéral sont synonymes de souffrance pour les personnes détenues et nuisent à leur capacité à établir des relations bienveillantes et constructives avec elles-mêmes, leurs pairs, le personnel carcéral et leurs proches. Ces considérations fondamentales ont guidé la mise en place de l'atelier, qui sera d'ailleurs reconduit en 2017, au sein des établissements Joliette et Leclerc (6 rencontres de 3 heures). Le CSJR et le CMGL ont à coeur d'adapter ledit atelier, afin de pouvoir le dispenser auprès de groupes d'hommes judiciarisés.

Justification du lien théorique entre JR et CNV

À l'orée du XXIe siècle, dans cette ère des sociétés « hyper-rationalisées », ne devons-nous pas faire le constat d'une « hyper-rationalisation » au sein du système judiciaire? Pourtant, au cours des vingt dernières années, se développent également des pratiques juridiques et extrajudiciaires influencées par des perspectives axées davantage sur une approche émotionnellement intelligente à régler les différends. L'influence croissante de la psychologie et notamment du concept de l'intelligence émotionnelle (Mayer et Salovey, 1993) a en effet conduit à une mutation dans la manière de considérer la résolution des conflits. Un tel changement de perspective se manifeste notamment au sein du paradigme de la JR. Il convient cependant de considérer ce paradigme comme un modèle éclaté (Jaccoud, 2007), regroupant une pluralité de préceptes, de finalités et de pratiques. Des auteurs s'accordent toutefois sur le fait que la réparation (matérielle ou symbolique) des torts vécus par les parties impliquées à la suite d'un acte dommageable semble être au coeur du modèle1 (Zehr, 1995). Dans le cadre de cet article, la JR est entendue comme un processus d'échange visant à réparer (symboliquement) les conséquences vécues par les parties et découlant de l'acte préjudiciable.

Quant au concept d'intelligence émotionnelle, Mayer et Salovey le définissent comme étant un type d'intelligence sociale impliquant la compréhension et la gestion du sujet quant à ses propres émotions et celles des autres, sa capacité à en utiliser l'information, afin de guider ses pensées et ses actions, ainsi que ses habiletés à distinguer ses propres émotions de celles des autres (Mayer et Salovey, 1993). Les travaux de recherche relatifs à l'intelligence émotionnelle suggèrent que la perception, la compréhension et la gestion des émotions sont des processus importants dans la résolution de problèmes (King, 2009). En JR, l'expression et la libération des émotions sont ainsi favorisées à travers un dialogue entourant l'acte préjudiciable et ses conséquences (Gehm, 1998). Cette perspective nous conduit légitimement à prôner la place substantielle de l'émotion, ainsi que son rôle central en JR. De plus, cette dernière constitue en quelque sorte le baromètre de l'efficacité des expériences puisqu'une charge émotionnelle, exprimée de surcroît avec intensité, semble être nécessaire au bon déroulement et à la réussite des expériences (Rossner 2012).

Cependant, la présence émotionnelle ne permettrait pas, à elle seule, d'expliquer l'« effectivité » de ces dernières. Il conviendrait également de prendre en considération tout le cheminement, et notamment le cheminement émotionnel, réalisé en amont par les participant(e)s. Si la JR fonctionne pour certain(e)s contrevenant(e)s adultes, c'est notamment parce que l'intervention s'est produite au bon moment dans leur vie afin de permettre un impact significatif (Rossner, 2012). Dans mon étude (Fantini, 2014), je précise en effet que le cheminement émotionnel des contrevenants s'est constitué d'une réparation préalable à la rencontre réparatrice (premier « point tournant émotionnel » caractérisé par le passage d'un état de fermeture émotionnelle à un état d'ouverture émotionnelle), ainsi que d'une réparation durant l'expérience de JR (deuxième « point tournant émotionnel »). Un « point tournant émotionnel » est en ce sens synonyme de réparation et est constitué de « changements significatifs et durables chez un participant, tant sur la dimension émotion, cognition/perception que comportementale », ces trois aspects étant intrinsèquement liés.

De Villette (2009) précise en effet que 80 % des victimes expriment leurs attentes en termes de guérison ainsi qu'en termes de compréhension du délinquant de l'acte subi.

Dans cette perspective, des études font émerger la question d'un préalable émotionnel chez les contrevenant(e)s, en vue de participer à une expérience de JR. Si les auteurs s'accordent pour attribuer à l'empathie un rôle fondamental en matière de réparation et de «guérison», tant dans le rapport avec soi-même qu'avec les autres (Tangney, 1991), la minorité considère pourtant que le développement préalable de l'empathie (et non de la culpabilité) est la pierre angulaire du processus réparateur (Pepinsky, 1998 ; Fantini, 2014). Pepinsky (1998) précise que sans empathie, les contrevenants ne seront ni en mesure de vraiment comprendre l'impact de leurs comportements, ni en mesure de développer l'élan nécessaire pour réparer leurs relations. Une telle approche n'est-elle pas pertinente si l'on considère, comme Faget (2010) qu'une des principales fonctions de la médiation est de privilégier un travail sur l'altérité, qu'il définit comme étant la compréhension de la position, des besoins et des attentes de l'autre? Les facultés empathiques de chacun ne sont-elles pas alors nécessairement mises à contribution?

Quel est le lien avec la CNV?

Suite à cette démonstration, il semble pertinent de considérer que, dans une optique de sélection et de préparation des participant(e)s à une expérience de JR, il conviendrait de favoriser l'implantation d'accompagnements ou d'ateliers réparateurs préparatoires, visant l'éveil et le développement chez les contrevenant(e)s/ex-contrevenant(e)s de leurs facultés émotionnelles, auto-empathiques et empathiques (dispositions à être en lien avec leurs propres émotions, celles des autres, de leurs proches et de la personne victime). La CNV nous apparaît en ce sens comme étant l'approche tout indiquée pour les aider à cheminer d'un point de vue émotionnel, ainsi que pour les soutenir dans le développement de leurs facultés empathiques, préalablement à une rencontre réparatrice. En effet, la CNV, appelée aussi « communication consciente » ou « communication empathique », place en son sein l'apprentissage et le développement de l'empathie par le biais d'outils et de techniques concrètes. L'empathie est cette faculté qui permet de se relier à ce qui est présent en soi (auto-empathie), afin de pouvoir pleinement se relier à ce qui est présent chez l'autre (empathie), en termes de sentiments et de besoins. Le recours à la CNV conduit à une meilleure connaissance de soi, en facilitant la prise de conscience, l'accueil, l'identification et l'expression des émotions et besoins en présence.

La CNV se révèle être bien plus qu'une simple méthode de résolution de conflits ou de communication. Il s'agit d'une philosophie pacificatrice, combinant un langage, une manière de penser, un savoir-être et un savoir-faire propres. Elle offre rapidement le moyen de désamorcer un processus de communication « violent » à travers, notamment, la prise de conscience que la violence extériorisée est le fruit de notre violence intérieure, laquelle découle de nos besoins insatisfaits. En effet, selon son créateur, Marshall Rosenberg, « tout conflit est l'expression tragique d'un besoin insatisfait. » (2006, p41). Cette approche, tout comme certains auteurs en JR, met l'accent sur la notion de besoin. Par exemple, pour Zehr (2002), un des piliers de la JR s'articule autour de la considération, durant le processus réparateur, des conséquences et des dommages vécus par les personnes victimes, ainsi que de leurs besoins qui en découlent.

Rosenberg (2009) souligne lui-même que la CNV concorde harmonieusement avec les principes de JR. Il s'agit effectivement d'une approche humaniste et non directive, inspirée de l'approche centrée sur la personne de Carl Rogers. Elle se veut également très respectueuse du vécu et des perceptions de chacun, sans jugement ni discours moralisateur. Comme en JR, la CNV permet de déconstruire l'amalgame réduisant l'Homme, auteur de l'acte criminel, à ses actes. L'humanité de chacun est mise en lumière au sein de ces deux approches, à travers notamment la prise de conscience de la réciprocité de vécu, de souffrances, de besoins en souffrance entre victimes et contrevenants (Rosenberg, 2006 ; Fantini, 2014). Cette proximité humaine et cette « réhumanisation » de l'auteur de l'acte préjudiciable favorisent alors le changement et la réparation symbolique.

D'ailleurs, pour attester la pertinence du recours de la CNV pour préparer à une expérience ou au cours d'une expérience, il est possible de citer l'exemple de Marshall Rosenberg. Il a en effet lui-même réalisé des rencontres entre contrevenants et victimes, ainsi que leur préparation, en ayant recours au modèle de la CNV (2006 ; 2009). En guise de préparation, il précise qu'il commence, par exemple, à offrir de l'empathie à chacun individuellement et les entraîne ensuite à s'exprimer en termes de sentiments/besoins et à pratiquer l'écoute (auto)empathique (2006). Durant la rencontre, il amène tout d'abord le contrevenant à offrir à la personne victime de l'empathie pour les dommages subis, pour la souffrance vécue et il le soutien en matière de reformulation sentiments/besoins. L'objectif est que la personne victime se sente pleinement rejointe, entendue et comprise dans ce qu'elle vit et dans les conséquences vécues, à travers l'empathie reçue par le contrevenant (2006). Il ajoute aussi que ce n'est qu'une fois cela réalisé que la personne victime pourra entendre le contrevenant s'exprimer sur ce qu'il éprouve. À ce stade, la personne victime est animée par le besoin de comprendre ce qui se passait chez le contrevenant pour qu'il agisse comme il l'a fait, de comprendre quels étaient les sentiments et les besoins qui le guidaient. À ce sujet, De Vilette (2009) précise en effet que 80 % des victimes expriment leurs attentes en termes de guérison ainsi qu'en termes de compréhension du délinquant et de l'acte subi. La personne victime peut alors donner à son tour de l'empathie. La rencontre peut éventuellement se terminer par des demandes spécifiques de réparation (2006).

Une expérimentation pratique

L'animation des ateliers en communication constructive et justice réparatrice est assurée par Claire Harvey (CMGL) et Céline Fantini (CSJR). Pour la création et la mise en place des ateliers, nous recevons le soutien d'Estelle Drouvin (coordonnatrice du CSJR) et de Lynne Dionne (coordonnatrice du CMGL). Les ateliers ont pour objectif de permettre aux participantes de sortir de l'escalade de la violence dans laquelle elles sont souvent piégées, ainsi que de les aider à construire et réparer des liens significatifs. Pour cela, les thèmes abordés, les divers exercices, illustrations et mises en situation élaborées visent à accompagner les personnes détenues dans l'acquisition d'une meilleure connaissance de soi et d'une plus grande capacité à être en relation avec elles-mêmes et les autres, et ce, à travers l'apprentissage de l'écoute (auto)empathique, l'identification et l'expression des émotions et des besoins, ainsi que la prise de responsabilité quant à leurs émotions, besoins. Cet apprentissage s'inscrit dans une perspective réparatrice, puisqu'il a pour vocation de favoriser une prise de responsabilité dans la manière d'interagir des femmes, afin de resserrer, voire de réparer les liens brisés. C'est pour cela qu'en matière de sélection des participantes, nous privilégions celles qui désirent cheminer dans un processus de réparation à l'égard de leurs proches, de leurs pairs ou dans l'optique d'une expérience réparatrice.

Plusieurs lignes directives guident la création et la mise en place des ateliers, dont :

  • La création d'un environnement accueillant où les participantes pourront être écoutées et s'exprimer sans crainte d'être jugées;
  • L'utilisation d'approches pédagogiques dynamiques et créatives s'appuyant sur leurs forces et sur leur participation active;
  • L'approfondissement de la compréhension des dynamiques humaines et des enjeux qui sont au coeur de la communication interpersonnelle;
  • Le recours à des outils pour les aider à développer des façons de communiquer plus respectueuses d'elles-mêmes et de ceux à qui elles s'adressent;
  • La mise en exergue du lien théorique et pratique entre communication constructive et justice réparatrice.

Concrètement, il s'agira de soutenir les femmes détenues dans la prise de conscience de leurs émotions/besoins et de ceux de leurs proches ou de leur(s) victime(s), au moment de leurs agissements criminels et de leurs conséquences; de favoriser, grâce à la prise conscience de l'impact de ces changements, une stratégie réparatrice.

De cette première expérience, il a émergé un espace d'écoute, de soutien mutuel et de non-jugement, au sein duquel les femmes ont pu aborder ouvertement les problèmes de violence vécus dans leurs communications. Un espace de confiance s'est construit au fur et à mesure des rencontres, entre elles et avec les formatrices, favorisant une dynamique de respect, d'écoute active et empathique, d'expérimentation et d'apprentissage. Soulignons que l'atelier a été un lieu d'autonomie et de responsabilité pour les participantes, et ce pour diverses raisons :

  • Grâce à la prise de conscience et à la meilleure compréhension de ce qui est « vivant » en elles et chez l'autre, par l'appropriation d'outils et de techniques leur permettant notamment de se lier à leur corps pour identifier et mettre des mots sur leurs sentiments et leurs besoins;
  • Grâce à la prise de conscience de la dynamique du conflit et de l'importance de la dimension « besoin » dans la communication avec soi et avec l'autre, ainsi que grâce à la reconnaissance de la similitude de nos besoins, de notre humanité;
  • Grâce à un changement de perspective à l'égard de leur(s) crime(s) et de leurs agissements, qui représentent des stratégies non adéquates pour répondre à leurs besoins légitimes;
  • En leur permettant de mieux vivre et gérer leurs émotions et leurs besoins, en explorant par exemple de nouvelles stratégies plus adéquates pour répondre à leurs besoins de manière constructive, non violente et non criminelle.

L'atelier dispensé à Joliette a été une expérience très riche et positive. Tout au long des séances, les femmes ont partagé au groupe les diverses prises de conscience réalisées, ainsi que le pouvoir que cet apprentissage leur donnait pour transformer leur manière d'être en relation. Plusieurs ont aussi nommé le fait qu'elles avaient retrouvé une partie de leur « dignité perdue », qu'elles avaient repris confiance en elles et en leur habileté à faire des choix positifs pour leur avenir. Pour illustrer plus concrètement les impacts de l'atelier, les propos de Danielle Chabot sont rapportés ci-dessous. Celle-ci accompagne les détenues sur une longue période et sur une base quotidienne.

« Cette série de rencontres a permis aux femmes détenues de prendre conscience de leur style de communication et d'en voir les écueils. Elles ont ainsi constaté les répercussions d'une communication déficiente sur leurs relations avec leurs proches, les codétenues et le personnel qui les encadre. L'approche non culpabilisante et l'apport indiscutable des animatrices ont amené une meilleure compréhension des liens entre une communication violente et la peur de voir ses besoins non respectés. Les femmes ont pris conscience de l'importance de connaître leurs besoins réels, de ne pas les juger et d'apprendre à faire des demandes qui en tiennent compte, tout en tenant compte des personnes et des situations. (…) Les femmes ont vu les avantages de prendre en charge leurs propres besoins et elles ont découvert de nouvelles manières d'y répondre en s'exemptant des conflits. Nous avons été témoins de changements très positifs dans les rapports entre détenues et même, entre certaines détenues et leur agent de libération conditionnelle ».

L'union de la JR et de la CNV se cristallise autour de la dimension « empathie », clé de voûte des deux approches, laissant alors apercevoir tout le potentiel du recours de la CNV préalablement et pendant les expériences de JR. Leur rencontre semble révéler une nouvelle compréhension de la notion de conflit et de crime, axée sur la dimension « besoin ». La notion de « besoin » renvoie à l'humanité de chacun en raison de son caractère universel et substantiel. Le rapprochement de ces approches permet d'entrevoir la notion de conflit/crime comme une « rupture des relations intra et interpersonnelles ». Au sein de la perspective réparatrice, l'aspect interpersonnel est fondamental, puisque l'acte dommageable ne brise pas seulement la loi, mais rompt également et surtout des relations humaines. L'approche CNV met en lumière l'aspect intra personnel du conflit/crime, à travers les dimensions « émotion » et « besoin » sous-jacentes. En effet, si nous ne tenons pas compte de nos propres émotions et besoins, ne risquons-nous pas de faire émerger peines et souffrances envers nous-mêmes et les autres? Se pourrait-il alors, pour reprendre la formulation de Marshall Rosenberg, que tout crime soit l'expression tragique d'un besoin insatisfait? N'est-il pas alors nécessaire de s'interroger sur la meilleure stratégie à adopter, afin de satisfaire ce besoin de façon non tragique? Une telle dynamique nous incite à adopter une perspective compréhensive, humaniste et dénuée de jugement. Elle nous conduit à nous départir, en tant qu'individu et société, du clivage moralisateur binaire entre le bien et le mal, pourtant bien présent. Une telle finalité nous apparaît comme un impératif au regard des considérations humaines, qui nécessitent de placer l'Humain au coeur du système sociétal et du système de justice. Au-delà des agissements commis, le fait d'être reconnu comme Homme par autrui ne s'ajoute pas à une humanité déjà pleinement constituée, mais permet au contraire de révéler cette dernière.

Vous êtes intéressé(e) par l'atelier? N'hésitez pas à nous contacter par courriel à csjr@csjr.org.


Références

1 Le modèle de JR diffère du modèle rétributif centré sur la peine ou la sanction punitive et du modèle réhabilitatif centré sur le traitement du délinquant.

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De Villette, T. (2009). Faire justice autrement, le défi des rencontres détenus et victimes. Montréal : Médiaspaul.

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Jaccoud, M. (2007). Innovations pénales et justice réparatrice, revue française de criminologie, Champ pénal / Penal Field, volume 4.

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