Peu importe la durée de la sentence, plus de 90% des personnes incarcérées vont finir par sortir d’un établissement de détention. Ces personnes vont éventuellement réintégrer nos communautés et devenir nos voisins. Il est important de se demander le type de support et d’encadrement que ces personnes devraient recevoir pour réintégrer leur communauté.
Selon l’Association des services de réhabilitation sociale du Québec (ASRSQ), la réhabilitation sociale est le meilleur moyen de protéger nos communautés de la criminalité à long terme. C’est donc pour faire connaître ce processus et pour amener les gens à en parler dans l’espace public que l’ASRSQ a décidé de créer la Semaine de la réhabilitation sociale.
De façon générale, la police et la prison sont souvent les institutions associées à notre sécurité. Cependant, les maisons de transitions, les services d’employabilité spécialisés, les programmes de travaux compensatoires, les services en santé mentale, en dépendance, en justice réparatrice ou en traitement de la délinquance sexuelle contribuent tous à éviter des récidives en favorisant la réhabilitation des personnes judiciarisées. Cela fait d’eux des maillons indispensables à la sécurité de nos communautés.
Pour réhabiliter pleinement une personne contrevenante, il faut agir à la fois sur les dimensions sociale, communautaire et personnelle de sa condition humaine.
Lorsque les personnes judiciarisées reprennent leur place dans la société et contribuent au développement de leurs communautés, elles travaillent, vivent leurs vies et ne souhaitent plus nécessairement s’afficher publiquement. Par contre, dans notre réseau, nous savons que la plupart des personnes qui bénéficient de nos services ne retournent pas en détention. D’ailleurs, selon Sécurité publique Canada, « le taux de récidive avec violence durant les périodes de libertés conditionnelles totales de ressort fédéral a été relativement faible dans les cinq derniers exercices, se situant à 0,4 % en moyenne ».
La Semaine de la réhabilitation sociale permet aussi de célébrer le travail des intervenants qui, plus souvent qu’autrement, se passe dans l’ombre. Les échecs de la réhabilitation sociale sont souvent soulignés de façon importante alors que les succès ne sont que très modestement célébrés. En effet, il est très rare que les médias rapportent des histoires de succès de réhabilitation sociale mais ce n’est pas parce qu’elles n’existent pas. C’est d’ailleurs pour faire contrepoids à cette réalité que le Cabaret de la Seconde Chance a vu le jour, organisé par l’ASRSQ dans le cadre de la Semaine de la réhabilitation sociale. Ici, des personnes de talent sont mises en lumière non pas pour les infractions qu’elles ont pu commettre mais bien pour les actions positives et inspirantes qu’elles mettent en œuvre aujourd’hui.
https://asrsq.ca/cabaret-seconde-chance/projet
(Référence : https://www.securitepublique.gc.ca/cnt/rsrcs/pblctns/ccrso-2019/index-fr.aspx#d10)
La Ville de Montréal adopte une motion à l’unanimité pour reconnaître officiellement la Semaine de la réhabilitation sociale.
Cette résolution reconnaît la nécessité de donner une seconde chance aux personnes qui réintègrent nos communautés, et ce, en ayant un encadrement adéquat. Au cours de cette Semaine, les 63 organismes membres de l’ASRSQ qui donnent des services à plus de 35 000 personnes judiciarisées par année au Québec, ont organisé une vingtaine d’évènements à travers la province pour démystifier la réhabilitation sociale dans leurs communautés.
L’Assemblée nationale reconnaît officiellement la Semaine de la réhabilitation sociale au Québec.
Cette motion « affirme que la réinsertion sociale est la meilleure façon de réduire les risques de récidives des personnes contrevenantes et ce faisant de protéger la communauté ». Dans cette motion, l’Assemblée nationale reconnaît « la précieuse contribution de l’ASRSQ qui, à travers ses 63 organismes communautaires et ses 2 regroupements, participe activement à la réintégration sociale et communautaire des personnes contrevenantes ».
La réhabilitation sociale des personnes judiciarisées est un enjeu de société et l’affaire de tous.
Voici ce que permet la Semaine de la réhabilitation sociale :
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