Revue Porte Ouverte

La radicalisation en détention

Par Anaïs El Amraoui ,
Chercheure, Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV)

et Benjamin Ducol,
Directeur général adjoint au développement stratégique et scientifique, Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV)

Radicalisation et extrémisme violent en contexte de détention : État des lieux et considérations en matière de prévention

Depuis 2015, la radicalisation menant à la violence, qu’elle soit de nature politico-religieuse, d’extrême droite ou autre1, est devenue une considération de premier plan pour les autorités publiques et les professionnels au Québec2. Qu’en est-il de la réalité de cette problématique en contexte de détention ? La radicalisation et l’extrémisme violent sont-ils des enjeux prioritaires pour les milieux de détention de la province ? Quels questionnements soulève l’irruption de cette thématique tant pour les milieux concernés que pour les professionnels intervenants à différents niveaux au sein du système de justice pénale ? Cette contribution propose d’éclairer les grandes clés de compréhension des phénomènes de radicalisation en contexte de détention, à la fois dans une perspective générale, mais aussi et surtout directement en lien avec le contexte québécois.

À l’instar d’autres problématiques (toxicomanie, santé mentale…) présentes dans les milieux de détention, la radicalisation fait aujourd’hui l’objet d’une attention croissante tant de la part des chercheurs spécialisés, que des milieux carcéraux eux-mêmes et des professionnels opérant en leur sein (agent des services correctionnels, conseiller en milieu carcéral…) ou à leur contact (agent de probation, intervenant communautaire…). Si les milieux de détention tendent parfois à être dépeints dans l’opinion publique et les médias comme des « incubateurs de radicalisation »3 au sein desquels certains individus seraient amenés à se radicaliser ou à encourager le basculement d’autres détenus dans l’extrémisme violent4, la réalité s’avère toutefois plus nuancée.5 Alors que plusieurs cas médiatisés d’individus possédant des antécédents d’incarcération et ayant par la suite basculé dans le terrorisme6 tendent à renforcer cette perception des prisons comme des espaces qui favoriseraient l’extrémisme violent la littérature sur le sujet demeure largement émergente, souvent ambivalente et en quête de constats empiriques robustes7. Par conséquent, il importe d’adopter une vision nuancée du rôle joué par les milieux de détention en matière de radicalisation menant à la violence, et ce d’autant plus que le contexte canadien, et a fortiori québécois, se distingue très profondément du contexte européen ou étatsunien.

Penser la radicalisation au prisme du contexte de détention : des réalités multiples

Parler de radicalisation en contexte de détention peut référer à une multitude de réalités qu’il convient de distinguer :

  •  La problématique des détenus condamnés pour des faits liés à l’extrémisme violent ou au terrorisme dans un contexte de détention : Les détenus incarcérés pour des crimes relatifs au terrorisme ou à l’extrémisme violent ne possèdent pas les mêmes besoins et n’appellent pas les mêmes stratégies de prise en charge que les autres détenus.8 Si pour certains, l’incarcération constitue un déclic et participe à leur désengagement de l’extrémisme, d’autres demeurent pleinement ancrés dans une logique de radicalisation idéologique. Dès lors, ils représentent de potentiels « agents de radicalisation »9 au sein du milieu carcéral et à l’égard des autres détenus nécessitant une réflexion sur les modalités de leur gestion. Parallèlement, les détenus incarcérés pour des faits liés à l’extrémisme violent ou au terrorisme, en raison de leurs trajectoires souvent singulières, nécessitent des mesures d’accompagnement individualisées qui ne sont pas nécessairement présentes dans l’offre de réinsertion sociale traditionnellement offerte dans les milieux de détention et à l’extérieur. Il convient d’adapter l’accompagnement et les mesures de réinsertion au profil particulier de ces détenus.
  • La problématique des détenus à risque de se radicaliser vers l’extrémisme dans un contexte de détention : Pour les détenus sans lien avec l’extrémisme violent ou le terrorisme, la détention peut représenter un risque de basculement dans la radicalisation. En effet, l’incarcération peut venir aggraver certains facteurs de vulnérabilité individuels sur lesquels s’ancrent les dynamiques potentielles de radicalisation. À l’instar des mécanismes observés dans le cas des organisations criminelles ou des gangs, les milieux de détention peuvent apparaître comme des lieux favorisant le rapprochement, l’affiliation ou le recrutement de certains individus, à la recherche d’appartenance, de protection ou de liens relationnels, vers des figures extrémistes. À cet égard, il est important que les milieux de détention puissent prévenir la radicalisation des détenus les plus influençables ou fragilisés en appréhendant les facteurs qui peuvent nourrir ces parcours de radicalisation en contexte carcéral.
Facteurs explicatifs des processus de radicalisation au sein du milieu carcéral

Par essence, les processus individuels de radicalisation sont toujours complexes.10 Pas plus qu’il n’existe de profil type de l’individu délinquant, il n’existe de profil type de l’individu en situation de radicalisation. Les trajectoires de radicalisation expriment donc toujours la rencontre de vulnérabilités individuelles et d’un contexte particulier11, le cas échéant le milieu carcéral et ses dynamiques propres. Si les facteurs individuels communément associés à la radicalisation menant à la violence (épisodes de vie difficiles, sentiment de malaise identitaire, fragilités psychologiques, etc.) peuvent jouer un rôle en matière de radicalisation en contexte de détention comme à l’extérieur, des facteurs plus spécifiquement associés au contexte carcéral12 se doivent d’être soulignés13: 

 

· Surpopulation : Le contexte de surpopulation carcérale peut, sous certaines conditions, favoriser des dynamiques de radicalisation. La promiscuité entre individus partageant les mêmes croyances, de même que la frustration éprouvée face à de mauvaises conditions ou traitements dans le milieu de détention sont autant de facteurs qui peuvent contribuer à influencer le détenu dans un cheminement de radicalisation.

· Quête de sens : Face à l’incarcération, certains individus peuvent se retrouver dans une quête de sens afin de rationaliser la situation vécue. Cette quête de sens n’est la plupart du temps pas problématique. Cependant, lorsqu’elle n’est pas éclairée ou mésinterprétée, elle peut conduire à l’adoption de croyances extrémistes, souvent sous l’influence d’« agents de radicalisation » charismatiques.

· Besoin d’appartenance et/ou de sécurité : Dans un nouvel environnement comme celui de détention, l’association à des valeurs ou des groupes extrémistes peut traduire pour certains individus, un besoin d’appartenance sociale, mais aussi venir combler des besoins d’ordre physique et/ou sécuritaire (par exemple, se protéger d’autres détenus).

· Fréquentation d’autres détenus « radicalisés » ou pression de conformité : Le contexte carcéral offre un contexte facilitant l’endoctrinement et la socialisation avec des pairs déjà radicalisés. L’adhésion à des croyances extrémistes peut aussi être le résultat des pressions existantes au sein d’un groupe de détenus ou d’un besoin de conformité au groupe d’appartenance et ce, qu’il soit social, éthique ou idéologique.

 · Sentiment de frustration face au milieu carcéral : Qu’il s’exprime face au milieu carcéral, au gouvernement ou à l’autorité en générale, un sentiment de frustration accompagné d’une perception d’injustice ou d’un traitement inéquitable constitue un facteur qui peut pousser certains détenus à adhérer à des croyances extrémistes qui justifient leur vécu et leur sentiment de marginalisation.

 Radicalisation et  extrémisme violent en détention au Canada et au Québec : Quelles réalités ? Quels enjeux ?

La réalité des phénomènes de radicalisation et d’extrémisme violent en détention au Canada et au Québec s’avère sans commune mesure avec le contexte européen14 ou étatsunien15. Parce que le ratio d’individus incarcérés pour des faits liés à l’extrémisme violent ou au terrorisme demeure extrêmement faible16, que le profil des populations incarcérées s’avère relativement homogène n’engendrant pas de tensions identitaires ou idéologiques particulières17, et qu’il n’existe pas de réseaux ou de «sous-cultures » promouvant activement des logiques de radicalisation, les environnements de détention canadiens et québécois sont, à date, peu exposés aux problématiques de radicalisation et d’extrémisme violent18.  Ce constat ne doit cependant pas occulter la nécessité de développer des stratégies de prévention au sein des établissements de détention (formation du personnel, règles et procédures, contribution d’un personnel spécialisé, etc.), de même que des mécanismes d’accompagnement adaptés à la réalité des individus engagés dans l’extrémisme violent pendant et après leur détention. Seule la mise en œuvre de pratiques innovantes fondées sur des constats empiriques permettra d’assurer une prévention de la problématique sur le temps long. 

Gestion des détenus incarcérés pour des faits liés au terrorisme ou à l’extrémisme violent

Afin d’éviter que les environnements de détention ne deviennent des lieux propices à la radicalisation, mais aussi pour prévenir le recrutement de détenus « non-radicalisés » par d’autres détenus incarcérés pour des faits liés à l’extrémisme violent, plusieurs modalités de gestion existent au sein des milieux de détention19. D’un côté, certains États ont choisi d’adopter des approches par « concentration » (aussi parfois qualifiées par « séparation ») consistant à isoler les individus considérés comme « radicalisés » ou potentiels « agents de radicalisation » du reste de la population carcérale. De l’autre, l’approche par « dispersion » (aussi parfois nommée par « intégration ») vise à intégrer ces individus dans la population générale des détenus afin d’éviter une forme de discrimination, d’isolement ou de repli idéologique entre individus partageant les mêmes croyances extrémistes. Entre ces deux pôles, on retrouve une multitude d’approches mixtes qui proposent des modalités de gestion des détenus « radicalisés » et qui combinent conjointement isolement et intégration20.

 

Au niveau fédéral, Service Correctionnel Canada a choisi d’adopter une approche dite « intégration-séparation » qui vise à intégrer les détenus condamnés pour des faits liés au terrorisme à la population carcérale générale. La séparation de certains détenus est considérée sur une base individuelle dans le cas où certaines informations permettraient de mettre en lumière des enjeux de prosélytisme idéologique ou de sécurité pour l’établissement de détention et ses professionnels21.

Formation des professionnels des milieux de détention

En contexte de détention, l’identification des individus vulnérables ou en processus de radicalisation représente un fondement essentiel de la capacité de prévenir en amont cette problématique. Cette tâche est d’autant plus complexe que le cadre de surveillance imposé aux détenus les rend très discrets sur leurs activités ou l’expression de leurs croyances personnelles. En conséquence, la formation du personnel des milieux de détention s’avère un levier essentiel de prévention. Elle doit permettre non seulement de mieux comprendre la radicalisation menant à la violence (en déconstruisant parfois certains stéréotypes ou en permettant de mieux appréhender la complexité de cette problématique), mais aussi de distinguer la différence entre ce qui constitue réellement de la radicalisation et l’expression légitime de croyances personnelles (religieuses, politiques, etc.). En effet, une mauvaise évaluation d’un potentiel de radicalisation chez un individu peut conduire à sa stigmatisation et avoir des effets néfastes non seulement sur son parcours au sein du milieu carcéral, mais plus durablement sur sa réinsertion sociale. Pour beaucoup de détenus, la religion peut par exemple constituer une stratégie d’adaptation au milieu carcéral22. Il est donc essentiel de ne pas confondre les détenus qui ont (re)-découvert leur foi (y compris dans une perspective intensive) avec ceux qui adhérent à des opinions religieuses extrémistes. Sur ce volet, le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) travaille en collaboration avec les professionnels des milieux de détention et les acteurs du champ de la probation23 au Québec afin de leur donner les clés de compréhension nécessaires pour aborder cette problématique.


Mesures de prévention adaptées au contexte de détention

Prévenir la radicalisation en contexte de détention, c’est également s’assurer de ne pas créer les conditions propices au développement de la problématique. L’environnement carcéral, autant qu’il puisse agir en tant que terreau de radicalisation peut également agir comme un lieu de protection face à la radicalisation si de bonnes conditions sont réunies24. Les facteurs contributifs mentionnés plus haut se doivent ainsi d’être limités en s’assurant d’un contexte de détention non discriminatoire (ne générant pas de frustrations ou une perception d’un traitement inéquitable chez les détenus), humaniste (permettant l’expression des croyances et des opinions personnelles dans le respect des autres) et supportant les logiques de désengagement de l’extrémisme violent.

Des programmes et mesures d’accompagnement au désengagement de l’extrémisme violent

Finalement, les milieux de détention sont aussi et avant tout des milieux d’intervention qui visent à assurer la réhabilitation et la réintégration sociale des détenus indépendamment des crimes commis. À cet égard, ils constituent des espaces importants pour favoriser le désengagement et la « dé-radicalisation » des individus condamnés pour des faits liés à l’extrémisme violent ou au terrorisme25. La mise en œuvre de programmes spéciaux (tutorat, pair aidant, etc..) peut contribuer à rendre plus difficile la prolifération des idéologies extrémistes ou à instiller chez les détenus concernés une « complexité cognitive » nécessaire à leur désengagement de l’extrémisme. La mise en place de programmes d’intervention spécialisés26 en détention et durant la phase de probation constitue aujourd’hui un défi au Québec, au Canada comme à l’international. Si des expériences pilotes existent, encore trop peu de ces mesures ont pu faire l’objet d’une évaluation et ainsi prouver leur validité.

 

 

1. La notion de « radicalisation menant à la violence » (ou radicalisation menant à l’extrémisme violent) demeure sujette à des controverses sémantiques et de multiples débats théoriques. Elle est toutefois largement utilisée pour référer aux multiples formes de violences idéologiques extrémistes dans les sociétés contemporaines. La radicalisation menant à la violence renvoie au processus par lequel des individus ou des groupes abandonnent les moyens ordinaires de débat et de contestation au profit d'un engagement "radical" dans une logique violente au nom d'un système de croyances idéologiques absolues. Le processus de radicalisation conduisant à la violence est donc l'entrelacement d'une interprétation idéologisée et exclusive du monde social et de l'acceptation progressive de la légitimité de la violence comme moyen d’action.
2. En témoigne la prise en charge nouvelle de cette problématique par les autorités publiques québécoises avec le Plan d’action gouvernemental 2015-2018 La radicalisation au Québec : agir, prévenir, détecter et vivre ensemble. Repéré à : http://www.mifi.gouv.qc.ca/fr/... (consulté le 22 septembre 2019).
3. Silke, A. et Veldhuis, T. (2017). Countering Violent Extremism in Prisons: A Review of Key Recent Research and Critical Research Gaps. Perspectives on Terrorism, 11(5), 2-11.
4. Cilluffo, F., Cardash, S. et Whitehead, A. (2007). Radicalization: Behind Bars and Beyond Borders. Brown Journal of World Affairs, 13, 113–122.
5. Jones, C.R. (2014). Are Prisons Really Schools for Terrorism? Challenging Rhetoric on Prisoner Radicalization. Punishment & Society, 16, 74-103;
6. On pourra notamment penser dans le contexte européen aux cas médiatisés de Muktar Ibrahim impliqué dans les attentats de Londres (2005), Chérif Kouachi et Amedy Coulibaly, auteurs des attentats de Charli Hebdo en France (2015) ou encore de Chérif Chekatt, auteur des attentats de Strasbourg (2018)
7. Pour approfondir cette thématique, on consultera en priorité : Hamm, M. S. (2013). The Spectacular Few: Prisoner Radicalization and the Evolving Terrorist Threat. New York: NYU Press ; Khosrokhavar, F. (2016). Prisons de France: violence, radicalisation, déshumanisation: surveillants et détenus parlent. Paris: Robert Laffont ; Silke, A. (Ed.). (2014). Prisons, Terrorism and Extremism: Critical Issues in Management, Radicalisation and Reform. Londres: Routledge.; Veldhuis, T. M. (2016). Prisoner Radicalization and Terrorism Detention Policy: Institutionalized Fear or Evidence-Based Policy Making? Londres : Routledge.
8. Stys, Y. et Michel, S. (2014). Examining the Needs and Motivations of Canada’s Federally Incarcerated Radicalized Offenders (Research Report R-344). Ottawa: Service Correctionnel Canada.
9. Le CPRMV définit la notion « d’agent de radicalisation » comme : « une personne qui, sur la base d’un discours extrémiste, cherche à rallier des individus plus ou moins vulnérables, affichant un sentiment de victimisation ou de rejet, un malaise identitaire, une fragilité personnelle ou sociale ». CPRMV (2016) Renforcer notre résilience face aux agents et aux discours de radicalisation. Comment ne pas y succomber. Montréal : Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence. Repéré à : https://info-radical.org/wp-co... (consulté 12 septembre 2019)
10. Hafez, M., & Mullins, C. (2015). The Radicalization Puzzle: A Theoretical Synthesis of Empirical Approaches to Homegrown Extremism. Studies in Conflict & Terrorism, 38(11), 958-975.
11. Consulter notamment le schéma « Processus de radicalisation » produit par le CPRMV. Repéré à : https://info-radical.org/fr/ra... (consulté le 24 septembre 2019).
12. Lire notamment la section 7 du rapport : UNODC (2016). Handbook on the Management of Violent Extremist Prisoners and the Prevention of Radicalization to Violence in Prisons. Vienne: United Nations Office on Drugs and Crime.
13. Il ne s’agit ici pas d’une liste exhaustive, mais des facteurs les plus fréquemment soulignés dans la littérature disponible sur cette problématique.

14. Conseil de l’Europe (2018). Prison : terreau de radicalisation et d’extrémisme violent ? Strasbourg : Éditions du Conseil de l’Europe.

15. LaFree, G., Jiang, B., & Porter, L. C. (2019). Prison and Violent Political Extremism in the United States. Journal of Quantitative Criminology, 1-26


16. À titre indicatif, au Canada depuis l’introduction de la loi antiterroriste de 2001, ce sont moins de cinquante individus qui ont été condamnés pour des faits liés au terrorisme. 
17. Sur cet aspect, on se référera aux travaux de Bucerius, S., Haggerty, K. et Schultz W. (2018) “Culture Contra Radicalization. Prisons as spaces of radicalization ». Présentation dans le cadre du TSAS Workshop, Ottawa, 8 Juin. Repéré à : https://www.tsas.ca/wp-content... (consulté le 20 septembre 2019) 
18. Bronskill, J. (2015) Scant Evidence Prisons are Terrorist Breeding Grounds, Maclean’s. Repéré à : https://www.macleans.ca/news/c... (consulté le 20 septembre 2019). 
19. Hamm, M. S. (2011). Locking Up Terrorists: Three Models for Controlling Prisoner Radicalization. Paper, Indiana State University. 
20. UNODC (2016). Handbook on the Management of Violent Extremist Prisoners and the Prevention of Radicalization to Violence in Prisons. Vienne: United Nations Office on Drugs and Crime. 
21. Ibidem, p.53 22. Jim Thomas & Barbara Zaitzow (2004). Conning or Conversion? The Role of Religion in Prison Coping. The Prison Journal, 86, 242-259. 
23. Pour soutenir les professionnels du milieu carcéral, le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) a créé le « baromètre des comportements », un outil spécialisé permettant d’identifier un certain nombre de comportements de rupture pouvant être associés à la radicalisation. Des formations adaptées ont également été développées pour les professionnels des milieux de détention et associés (agents de probation, intervenants communautaires, etc.) Pour plus d’information, contactez : info@info-radical.org 
24. RAN (2018). Approaches to Countering Radicalisation and Dealing with Violent Extremist and Terrorist Offenders in Prisons and Probation. RAN Working Paper, Bruxelles, Radicalization Awareness Network. p.17. 
25. Weggemans, D. et De Graaf, B. (2017). Reintegrating Jihadist Extremist Detainees: Helping Extremist Offenders Back into Society. Londres: Routledge. 
26. Veldhuis, T. (2012). Designing Rehabilitation and Reintegration Programmes for Violent Extremist Offenders: A Realist Approach. La Hague: ICCT.