Revue Porte Ouverte

La (ré)intégration sociale et communautaire

Par David Henry,
Coordonnateur aux programmes et aux communications, ASRSQ

Un nouveau concept pour mieux se (re)définir

Compte-rendu du forum de l'ASRSQ tenu les 28 et 29 octobre 2014 à Drummondville sur la (ré)intégration sociale et communautaire des personnes contrevenantes.

Les 28 et 29 octobre dernier, l'ASRSQ organisait à Drummondville un forum à l'intention de ses membres afin de réfléchir ensemble à la notion de (ré)intégration sociale et communautaire (RISC). Cette notion développée par le comité politique de l'ASRSQ (voir texte en page 6 du Porte ouverte) vise ultimement à mieux définir le concept de réhabilitation et à réfléchir collectivement sur les manières, les raisons et les finalités qui motivent nos interventions auprès de la clientèle judiciarisée. Plus de 100 personnes [directeurs (trices), coordonnateurs (trices) et intervenants (es)] ont participé aux rencontres et si les maisons de transition étaient bien représentées, nous avons également pu compter sur la présence d'organismes en employabilité (la Boussole, OPEX Sherbrooke, CPS Portage, La Jonction), de centres de traitement de la toxicomanie (le pavillon L'Essence-ciel et le pavillon de l'Assuétude) ainsi que de l'Atelier-meubles Saint-Vincent-de-Paul, le Centre d'intervention en violence et agressions sexuelles (CIVAS), le Centre de services de justice réparatrice, Continuité-Famille auprès des détenues, Relais Famille, la Maison Dominique et Toit-d'abord.

La rencontre a débuté par la présentation de courtes capsules vidéo de style vox pop où des intervenants, mais aussi des « clients » de services spécialisés (maisons de transition et services d'employabilité) ont répondu à une série de questions portant sur trois thèmes : est-ce qu'il y a des différences entre la réinsertion sociale et la (ré)intégration sociale et communautaire (RISC)? Quelles sont les dimensions de la RISC? Qu'est-ce que la réhabilitation ?

Les réponses variées des participants ont permis au panel réuni le mardi matin de reprendre chaque notion et d'expliquer, selon leurs domaines (employabilité, justice réparatrice, services aux proches de personnes incarcérées, services aux femmes, maison de transition), leur vision ou interprétation de ces concepts. Chaque thème se terminait par un résumé et une mise au point des concepts par François Bérard, l'auteur du texte sur la RISC. L'après-midi a été consacrée à une série d'ateliers tandis qu'un banquet organisé en soirée, alternant deux témoignages vidéo (expérience vécue par des « clients » sur leur (ré)intégration sociale et communautaire) et des interludes musicaux, a réuni les participants. Le lendemain matin, une autre séance plénière sur les arguments de principes et d'intérêt bien compris qui sous-tendent la RISC a eu lieu, suivie par le « jeu du puzzle » où chaque organisme présent devait écrire sur son morceau un défi, un bon coup et ses impressions sur le forum. Les morceaux étaient finalement réunis pour former le logo de l'ASRSQ et illustrer l'imbrication du réseau communautaire et la nécessité de créer des liens pour former un tout cohérent.

Les 10 ateliers tenus le 28 octobre ont permis à tous de réfléchir sur le concept de RISC et sur les défis auxquels ils sont confrontés. Comme chaque atelier mélangeait les participants selon leurs organismes de travail, chacun a pu évaluer les difficultés des autres milieux. Cet échange a permis de mieux comprendre comment les services offerts aux personnes judiciarisées peuvent être interconnectés et/ou comment mieux arrimer ces services. Cet article va tenter de synthétiser les échanges qui ont eu lieu lors des ateliers. Les idées exprimées ne reflètent pas nécessairement les positions officielles de l'ASRSQ. Deux grands thèmes se sont dégagés des discussions. Dans un premier temps, les participants ont réfléchi sur le concept de (ré)intégration sociale et communautaire et ont cherché à intégrer ce nouveau concept et à en dégager des constats. Dans un deuxième temps, ils ont cherché à trouver des moyens concrets pour favoriser la RISC.

La RISC est le meilleur moyen de protéger à plus long terme nos communautés.

Constats/débats au sujet de la RISC

Tout d'abord, il faut souligner que la grande majorité des personnes présentes ont rapidement adhéré aux principes et aux concepts de la (ré)intégration sociale et communautaire. Ce concept, plus large que celui de réinsertion sociale, est plus représentatif du travail effectué sur le terrain. Un large consensus s'est formé au cours du forum sur la pertinence de cette notion. Il semblerait qu'il y avait un besoin au sein du réseau de se retrouver et de réfléchir ensemble sur ce qui lie les organismes communautaires, mais aussi sur ce qui les différencie des pouvoirs publics. Le consensus s'est établi voulant que les principes de la RISC devraient être à la base des interventions communautaires auprès des personnes contrevenantes. Les principes qu'elle sous-tend sont partagés et devraient guider les interventions. La principale difficulté est de réussir à intégrer la RISC dans les interventions quotidiennes.

D'une manière générale, il se dégage des discussions qu'il y a un continuum d'intervention qui peut mener éventuellement jusqu'à la réhabilitation. Il est donc essentiel de prendre en considération l'état d'avancement de la personne sur ce continuum pour adapter l'intervention en fonction de sa réalité. Par ailleurs, les participants notent que les contraintes sur la longueur des séjours ou sur la durée de l'intervention dans le temps créent une intervention différentielle où parfois l'intervenant n'aura le temps de faire que de l'insertion sociale plutôt qu'une réelle intégration sociale et communautaire.

Dans un contexte de coupures de services au niveau de la clientèle fédérale (employabilité en détention, programmes pour délinquants sexuels) et d'austérité au niveau provincial, il est évident que les rapports avec les différents services correctionnels en sont affectés. Les organismes communautaires ne sont pas de simples exécutants et leurs objectifs peuvent parfois divergés surtout dans un contexte où « la gestion du risque » devient une obsession. Les organismes communautaires ont reconnu le besoin de prendre du recul pour s'interroger si leurs activités sont encore en lien avec leurs valeurs. Il est facile d'être absorbé dans une spirale où les charges de travail (notamment cléricales) deviennent de plus en plus lourdes et ne laissent plus le temps à un minimum de réflexion sur la finalité de l'intervention et pour l'intervention elle-même. Les organismes ont également besoin d'une certaine latitude pour exercer leur créativité ce qui est une des forces du réseau versus les milieux plus institutionnels où la nouveauté est plus difficile à mettre en place. Les pratiques pouvant différer d'une juridiction à l'autre voire même d'un bureau de secteur ou DSPC à l'autre, cela entraîne une frustration dans les rapports professionnels au quotidien et le sentiment d'ingérence des services correctionnels, voire même d'infantilisation dans certains cas est mal vécu par les professionnels du réseau communautaire. Il faut tout de même rappeler que certains organismes opèrent depuis plus de 40 ans et ont acquis une très grande expertise dans leur domaine.

Pour mettre en place la RISC, les organismes sont conscients des défis relatifs à la formation et l'encadrement d'une relève de jeunes professionnels au sein du réseau communautaire. L'importance de la transmission des connaissances, du sens et des valeurs des organisations a été maintes fois évoquée. Une stratégie efficace pour développer la relève consiste aussi à accepter d'accueillir et de superviser des stagiaires même si cela peut sembler une surcharge de travail à court terme.

Comme toujours, il y a eu de nombreuses discussions et d'interrogations sur la conciliation du rôle de surveillance et du rôle d'aidant ayant pour objectif la (ré)intégration sociale et communautaire. Il n'y a évidemment pas de lignes claires à ce sujet et chacun définit son style d'intervention, mais il y a une conscience aiguë des enjeux/défis liés à ce double chapeau.

Finalement, pour permettre la RISC, les intervenants s'entendent sur le fait qu'il faut aussi parfois réussir à défaire les traumatismes vécus en prison notamment dans le cas de longues sentences. Dans le cas d'une longue incarcération, les intervenants sont confrontés à des personnes fortement institutionnalisées et cet état d'esprit compromet leur réintégration dans la société.

La gestion du risque versus la RISC

Les organismes se questionnent sur leur « couleur communautaire ». Il y a une crainte d'être instrumentalisé par les services correctionnels notamment au niveau de la gestion du risque. Cette notion teinte nécessairement l'intervention, en présentant systématiquement une personne comme ayant un risque (faible, modéré, élevé ou très élevé) de récidive. Nous ne focalisons donc pas sur le potentiel de (ré)intégration sociocommunautaire de l'individu, mais plutôt sur le côté négatif d'un non-changement de comportement. Le risque zéro n'existant pas (nous travaillons auprès d'individus et non pas de machines), il y aura toujours une part de risque. La communauté doit être prête à assumer et accepter cette part de risque. Il est possible d'encadrer le risque, mais difficilement d'en accepter la gestion en traitant la personne comme le résultat (plus ou moins changeant) d'un risque actuariel. L'environnement de la personne, ses relations, son travail, sa famille, etc. sont autant de facteurs qui peuvent varier dans le temps et qui influencent son comportement. La RISC est une position courageuse, car elle va à l'encontre de certains principes de la gestion du risque qui est le mantra actuel du Service correctionnel du Canada. De plus, cette « gestion » n'est effective que pour la durée de la sentence, mais le risque de récidive ne disparaît pas à la fin de la sentence… La RISC est le meilleur moyen de protéger à plus long terme nos communautés.

Les participants craignent que la gestion du risque en vienne à remplacer la relation d'aide, que la notion de contrôle vienne prendre la place sur la dimension d'aide et d'accompagnement et s'interrogent : est-ce que les besoins de base de l'individu ne sont pas parfois escamotés par les objectifs des plans d'intervention correctionnels ? Finalement, la « gestion du risque » inclut des charges cléricales de plus en plus lourdes, donc l'intervenant à de moins en moins de temps pour pouvoir intervenir directement auprès de la personne contrevenante.

Le partenariat

La journée a permis à tous de se conscientiser sur l'importance de développer son réseau de contacts et ses partenariats avec les autres organismes communautaires avoisinants. Il est nécessaire que le personnel et les directions d'organismes s'impliquent dans leurs communautés. Cela permettrait de démarginaliser les personnes contrevenantes et nos organisations auprès d'autres organismes communautaires qui ont parfois peur de cette clientèle qu'ils ne connaissent pas. Cela permettrait aussi d'être mieux informé des différents services offerts par les organismes communautaires de notre communauté. Ce type de partenariat peut nous aider dans notre créativité et nous permettre de surmonter les défis auxquels nous faisons face en développant de nouveaux services ou de nouvelles manières de faire.

Quand on parle de partenariat, on pense également au partenariat avec les différents services correctionnels ou instances gouvernementales. Les différentes décisions politiques surtout au niveau fédéral, ont bien entendu des répercussions sur le terrain et beaucoup s'interrogent sur le sens réel du mot « partenariat ». Le sentiment d'être « abandonné » par les pouvoirs publics est présent et il subsiste toujours cette désagréable impression d'être relégué au second plan ou d'être vu comme un simple exécutant (ou pire encore comme un sous-traitant). Différents problèmes de communication et de concertation entre les différents paliers et les différents intervenants au dossier entrainent des frustrations de part et d'autre. Certaines démarches doivent être entreprises pendant la détention (par exemple au niveau des papiers d'identification) pour faciliter la sortie de détention. Le processus de (ré)intégration sociale et communautaire doit commencer dès les premiers jours de la sentence.

Un rôle d'éducation

Au cours du forum, les membres ont convenu de l'importance de mieux faire connaître auprès de la population notre rôle au niveau de la prévention de la délinquance et surtout la plus-value qui est apportée par les organismes communautaires par rapport aux services institutionnels. Pour différentes raisons, la population semble moins encline qu'auparavant à accepter la (ré)intégration de personnes judiciarisées. La peur, la désinformation et la méconnaissance de cette clientèle conditionnent la réaction de la société. La stigmatisation des personnes judiciarisées est un phénomène très concret et celles-ci doivent aussi comprendre les raisons de cette stigmatisation et ne pas s'en servir pour se déresponsabiliser. Tous les acteurs qui travaillent dans le domaine ont un rôle d'éducation à jouer dans leurs communautés, auprès de leurs familles, amis, dans leurs activités quotidiennes... Les organismes ont aussi pour mission de responsabiliser l'individu et de lui donner les outils et les ressources nécessaires pour poursuivre sa (ré)intégration. Il faut également garder en tête que les organismes ont une obligation de moyens et non de résultats, encore une fois nous ne travaillons pas auprès de machines, mais d'humains, donc faillibles.

Il y a eu aussi beaucoup d'échanges sur l'importance de la réconciliation et de la justice réparatrice. Pour le moment, cette pratique n'est pas utilisée par une majorité d'organismes, mais les différents échanges notamment avec le Centre de services de justice réparatrice ont donné des idées à plusieurs…

D'une manière générale, les organismes communautaires qui œuvrent dans le domaine de la justice pénale doivent cesser d'être discrets. Pendant des années, le réseau a choisi la discrétion pour pouvoir opérer au sein des communautés, c'est désormais le temps de publiciser notre travail, d'en être fier et de le montrer à la population.

L'individu au cœur de son processus de (ré)intégration sociale et communautaire

Les organismes ont réitéré l'importance de placer l'individu au cœur des interventions. Ses besoins doivent être centraux et servir de leviers dans le processus de (ré)intégration sociale et communautaire. Ainsi, le développement personnel de l'individu est un élément important pour arriver à la réussite de la (ré)intégration. Il faut donc partir de l'individu et de ses intérêts et non des intérêts des services correctionnels ou de l'intervenant pour guider l'intervention. Toutefois, l'objectif des organismes communautaires demeure de protéger la communauté et d'éviter la récidive.

Les organismes souhaiteraient permettre le développement d'un sentiment d'appartenance de l'individu envers la ressource ou la maison de transition. Cet ancrage, comme point de départ, peut permettre de l'étendre ensuite à la communauté environnante d'où l'importance pour les organisations d'être en lien avec leur communauté.

Le rôle de la société

Les participants ont déploré que les nombreux impacts du casier judiciaire pour l'obtention d'un emploi, d'une assurance ou dans le cadre de déplacements vers les États-Unis ne favorisent pas la (ré)intégration de la personne judiciarisée. De plus, les modifications apportées à la suspension du casier judiciaire (anciennement mieux connue sous le nom de pardon), l'augmentation drastique des frais et des délais d'attente pour présenter une demande ainsi que la justification qui est désormais demandée font en sorte que l'accessibilité à la suspension s'est considérablement restreinte au cours des dernières années. Les membres précisent qu'un processus de (ré)intégration sociale réussi passe souvent par le travail, cette valorisation permet de toucher les autres dimensions de la RISC.

D'une manière générale, nous constatons que le courant sociétal actuel a des impacts sur les organisations communautaires et que des changements rapides sont en cours. La population est très influencée par les médias de masse qui présentent une image fausse et tronquée de la criminalité et qui exagèrent la gravité du phénomène. Nous vivons dans une société où la peur est instrumentalisée à des fins électoralistes. Les participants s'interrogent sur les valeurs désormais véhiculées dans notre société et n'y reconnaissent pas nécessairement. Néanmoins, l'intervenant a un rôle d'intermédiaire entre la personne contrevenante et la société. Il faut donc mieux informer la population, car les préjugés sont très présents. Il y a des exemples d'émissions (Unité 9, Orange is the new black, etc.), de documentaires (Un trou dans le temps, De prisons en prisons, etc.) et de films qui abordent le sujet de façon « réaliste » et permettent au grand public de mieux comprendre tout le processus de (ré)intégration sociale et communautaire.

Finalement, les participants soulignent qu'il ne faut jamais oublier d'impliquer les victimes dans le processus de (ré)intégration sociale et communautaire, car elles sont des membres de la communauté à part entière et ont été particulièrement touchées par le crime. La justice réparatrice est une des voies à explorer dans ce sens.

Moyens concrets à mettre en place pour favoriser la RISC

Dans la deuxième partie des ateliers, les participants ont réfléchi sur les moyens concrets pouvant être mis en place pour favoriser la RISC, d'abord au niveau des organismes membres de l'association et par la suite au niveau de l'association elle-même.

Par les organismes membres de l'ASRSQ
  • Dégager du temps aux employés pour qu'ils puissent s'impliquer sur les C.A d'organismes communautaires environnants. Cette approche permet de mieux s'intégrer dans la communauté et crée des connexions entre les différents organismes communautaires.
  • Dans la région de l'Estrie et à Joliette, il existe des lieux de rencontres cliniques entre les services d'employabilité, les ALC, les maisons de transition et les services de probation afin de travailler en complémentarité. Cette pratique gagnante devrait s'étendre à d'autres régions. 
  • Il est proposé que les intervenants sortent plus de leur milieu de travail pour accompagner la clientèle dans leurs milieux. 
  • Organiser une partie de balle-molle avec les policiers et la clientèle. Il s'agit de faire des équipes mixtes pour ne pas se trouver dans un contexte de « confrontation ». Cette initiative s'est déjà déroulée dans différentes villes avec grand succès.
  • Organiser plus souvent des journées « Porte ouverte » pour que les citoyens du quartier d'une maison de transition ou d'un organisme puissent visiter, rencontrer et comprendre le travail qui est effectué dans ce lieu.
  • Le fait d'ouvrir nos portes permet de dissiper les préjugés, idées reçues voire mythes que les gens entretiennent.
  • Il est proposé de recruter plus de bénévoles comme c'est le cas dans certaines ressources. Il est sûr que la gestion des bénévoles devient alors une charge supplémentaire, mais c'est gagnant sur le long terme pour assurer une meilleure intégration de l'organisme à la communauté.
  • Sensibiliser les entreprises privées et les fournisseurs avec qui les organismes font affaire. Ils sont partie prenante de la société et pourraient constituer un appui de taille à la RISC.
  • Prendre le temps de participer aux tables de concertation du quartier (par exemple la table de sécurité urbaine).
  • Organiser des assemblés de cuisine pour discuter avec nos voisins, amis, connaissances de la délinquance et de la RISC.
Par l'ASRSQ, en tant qu'association
  • Préparer des lettres-type qui peuvent être envoyées aux membres pour interpeller leurs députés, élus, etc.
  • Intensifier nos représentations politiques auprès des différents élus. 
  • Établir un plan de communication concret pour définir une stratégie de communication afin de faire comprendre l'importance de la RISC à de la population. Organiser des campagnes de publicité (dans les journaux, campagne de sensibilisation, affiches, etc.) dans le cadre de ce plan. Développer des relations privilégiées avec certains journalistes.
  • Augmenter la présence de l'association sur internet, notamment par le biais des médias sociaux.
    Trouver un ou une porte-parole « vedette », une personnalité publique connue qui serait prête à endosser la cause et à défendre la RISC des personnes contrevenantes. 
  • Organiser des conférences/causeries sur le sujet.
  • Partager les bons coups entre les membres (pratiques d'intervention, activités), mais aussi auprès du grand public.
  • Organisation de forum comme celui-ci : ils sont un beau lieu d'échange et de contact. Ils favorisent la diffusion des bonnes idées et l'appartenance à un réseau qui partage les mêmes préoccupations et les mêmes valeurs.
  • Faire une étude socioéconomique qui calculerait les gains financiers et sociaux engendrés par les services des organismes communautaires dans le domaine de la prévention de la délinquance.
La RISC est une position courageuse, car elle va à l'encontre de certains principes de la gestion du risque qui est le mantra actuel du Service correctionnel du Canada.

Conclusion

Ce forum a été l'occasion pour tous de se retrouver autour d'un concept commun et de réaffirmer des valeurs communautaires mises à mal depuis plusieurs années. Tous convenaient de l'importance de donner des suites à ce forum, ce qui a été fait par la mise en place d'un comité de la RISC au sein de l'association. Un sondage a été envoyé à tous les participants pour déterminer les futurs travaux du comité et les différentes activités/outils qui seront proposés. Les résultats du sondage seront partagés avec tous les membres lors de la rencontre annuelle les 19 et 20 mars 2015 à Trois-Rivières ainsi qu'à l'assemblée générale annuelle de l'ASRSQ.