Revue Porte Ouverte

Travaux compensatoires et pauvreté

Par ASRSQ

Henriette Doré et Claude Mainville Récipiendaires du prix Reneault-Tremblay

Le prix Reneault-Tremblay a été remis à Henriette Doré-Mainville et Claude Mainville le 6 mai dernier lors de l’assemblée annuelle de l’Association des services de réhabilitation sociale du Québec (ASRSQ) tenue au Manoir des Sables, à Magog.

Depuis leur mariage, il y a 38 ans, ils œuvrent conjointement auprès des personnes incarcérées et en démarche de réinsertion sociale pour leur permettre de retrouver leur dignité. Leur implication et leur dévouement sont sans limite : démarches de croissance spirituelle, ateliers sur le pardon, formation et ressourcement, soins palliatifs, accompagnement, écoute, escorte de détenus, parrainages, témoignages, participations à des comités, des conseils, rencontres avec les médias, congrès, colloques… 

Récipiendaires en 2004 du prix Bénévole régional du Service correctionnel du Canada, ils avaient à l’époque accumulé 5544 heures de bénévolat à travers divers établissements correctionnels! Ils œuvrent aussi dans les maisons de transition et de nombreux organismes communautaires. Sans eux, l’ouverture de la Maison le Joins-toi à Longueuil n’aurait pas été possible. Leur contribution est exceptionnelle et a un impact extrêmement positif sur les personnes incarcérées, leurs proches, les employés du SCC et la communauté. Le couple Doré-Mainville est sans contredit une source d’inspiration, de persévérance, d’espoir et d’humanisme pour tous.

En leur remettant ce prix, l’ASRSQ reconnaît le caractère exceptionnel de leur implication auprès des personnes incarcérées. Le Prix Reneault-Tremblay a été créé en l’honneur du premier directeur général de l’ASRSQ, Reneault Tremblay. L’ASRSQ remet ce prix tous les deux ans à une personne ou un organisme communautaire en reconnaissance de son apport unique et exceptionnel à l’action communautaire en justice pénale, à la prévention du crime et à la réinsertion sociale des personnes contrevenantes adultes.

«Bénévole régional de l’année 2007» : Un couple de Port-Cartier honoré par le SCC

Le 23 avril dernier, le Service correctionnel du Canada (Région du Québec) a remis le prix «Bénévole régional de l’année 2007» à un couple qui a su se démarquer par son implication exceptionnelle à l’Établissement Port-Cartier. C’est avec émotion que M. Gilles Truchon et Mme Johanne Tremblay-Truchon ont reçu le prix.
C’est en 1994 que M. Truchon a commencé ses activités de bénévolat. Il a été le premier à répondre à l’invitation de s’impliquer à la chapelle du pénitencier. Il s’est alors investi dans le groupe Arc-en- Ciel, un groupe de partage avec les détenus. «Je me rappelle que la première fois que j’ai mis les pieds au pénitencier, je ne voulais pas y aller. J’y allais pour leur dire ma façon de penser… et ce n’était pas un message d’amour. J’arrivais là avec plein de préjugés. Par contre, j’ai rapidement été touché par l’atmosphère, la franchise et l’honnêteté de tous.» 

Suite à cette première rencontre, beaucoup plus agréable que prévu, M. Truchon poursuit son implication et sa conjointe se joint à lui. Cette expérience de bénévolat en milieu carcéral s’avère des plus enrichissantes. «Être auprès de ces détenus, explique-t-elle, nous fait réaliser qu’ils sont des êtres humains comme nous. Personne n’est à l’abri des souffrances qu’ils vivent». D’ailleurs, ajoute M. Truchon, «nous ne sommes pas là pour excuser ce qu’ils ont fait, mais pour favoriser des relations humaines positives.»

Et pourquoi s’impliquer en couple? Pour M. Truchon, la réponse ne laisse aucun doute. «Dans notre vie personnelle, nous avons connu certaines difficultés et le fait que nous soyons deux nous a permis d’aller de l’avant. En tant qu’homme et femme, nous nous complétons et nous croyons qu’ainsi nous pouvons en apporter plus aux détenus.»

Pour Mme Brigitte Lambert, qui a proposé la candidature du couple, l’implication des Truchon méritait largement cet honneur. «Ce n’est pas évident de faire du bénévolat à l’Établissement de Port-Cartier, un établissement à sécurité maximale où l’on retrouve de nombreux détenus qui sont en isolement protecteur. Ça prend une grande force morale et une conviction à toute épreuve. En tant qu’aumônier, je ne pourrais pas faire mon travail aussi bien sans des personnes comme eux.»