Le Service correctionnel du Canada (SCC), en partenariat avec l’Association de rencontres culturelles avec les détenu(e)s (ARCAD), a tenu le 30 novembre dernier, à la Maison des Arts de Laval, une deuxième vente à l’encan d’œuvres d’art réalisées par des délinquants purgeant une peine dans un établissement fédéral ou dans la communauté.
Pascal Bélanger (ARCAD) s’est dit très satisfait de cette nouvelle expérience qui a permis d’amasser 9 000 $, une somme qui a été remise à Centraide. Il en profite pour expliquer qu’«il est devenu de plus en plus facile de recruter les artistes qui offrent leur talent et leur temps pour cette cause».
En plus d’avoir doublé les profits de la soirée (comparativement à l’an dernier), l’encan a aussi rejoint un plus grand public. Parmi les personnes qui ont participé à la soirée, notons les présences de Denis Méthé (souscommissaire au Service correctionnel du Canada, Région du Québec) et de Louis Dionne (sous-ministre de la Sécurité publique du Québec). En plus de susciter l’intérêt du public, il faut aussi savoir que cette initiative mobilise aussi les artistes. J’ai pu le constater moi-même alors que j’accompagnais Pascal Bélanger alors qu’il allait rencontrer ceux qui avaient contribué à l’encan et qui étaient incarcérés à l’établissement de Cowansville.
Évidemment, n’ayant pu participer à la soirée, ils étaient curieux de savoir comment s’était déroulée l’activité et surtout de connaître le prix d’achat des œuvres qu’ils avaient offertes. À les écouter, ils ont visiblement apprécié l’expérience et plusieurs attendent déjà la prochaine édition, projet en tête.
En plus de bénéficier à Centraide et de faire connaître le talent des artistes incarcérés l’encan est aussi une occasion de valoriser la pratique artistique en milieu carcéral (voir le numéro du Porte ouverte publié en 2004 dont certains articles sont disponibles au www.asrsq. ca). «Cette année, il y a un artiste qui avait tout mis de côté depuis très longtemps. L’encan l’a encouragé à reprendre le pinceau et il a ainsi retrouvé le goût à la peinture. Depuis, il continue.» Ce genre d’histoire laisse entrevoir que l’art peut sans aucun doute redonner un sens à l’incarcération. C’est un médium qui peut favoriser la réalisation de soi pour des individus qui n’ont pas toujours l’occasion de se faire valoir.
Denis Méthé, Sous-commissaire au Service correctionnel du Canada, Région de Québec, se dit emballé par cette activité et reconnaît son grand potentiel. «Je souhaite que cet événement puisse continuer à prendre de l’envergure.»
Le prochain événement devrait avoir lieu à l’automne prochain et tout permet d’espérer que le succès de cet événement continuera de croître. Si vous désirez plus d’information sur cet événement, veuillez communiquer avec :
Pascal Bélanger
Association de Rencontres Culturelles Avec les Détenu(e)
450 661-4927
Sophie Lemire
Service correctionnel du Canada
450 967-3434
