Revue Porte Ouverte

Les femmes délinquantes sont-elles laissées pour compte?

Par ASRSQ

Nouveau directeur général à l’ASRSQ : Patrick Altimas souhaite un retour aux sources

Patrick Altimas est le nouveau directeur général de l’ASRSQ depuis octobre dernier. Certains d’entre vous le connaissent déjà puisque qu’il a passé une grande partie de sa carrière dans le domaine correctionnel. Voici donc le portrait de celui dont, nous l’espérons, la présence aux rênes de l’ASRSQ saura apporter un souffle de prospérité au réseau.

M. Altimas, quel a été votre profil professionnel jusqu’à maintenant?

Après être sorti de l’université avec une formation en criminologie et en sciences politiques, j’ai entrepris ma carrière à l’ancien Service canadien des pénitenciers. J’ai travaillé pendant quelques mois à l’Établissement Laval pour ensuite me diriger vers la Société John Howard du Québec où j’ai travaillé durant quelques années, à titre d’intervenant auprès de la clientèle délinquante.

Par la suite, je me suis retrouvé au bureau de district d’Ottawa du Service national des libérations conditionnelles, tel qu’il s’appelait à l’époque. Durant cette période, il y a eu l’intégration des deux services, ce qui a donné naissance au Service correctionnel du Canada. 
Ma carrière s’est donc déroulée au service correctionnel fédéral pendant quelques années. J’ai ensuite quitté ce milieu alors que j’étais administrateur aux communications pour me consacrer à d’autres activités.

Dans les années 80, je suis revenu au domaine correctionnel en intégrant le réseau communautaire, j’y suis en fait depuis 1987. J’ai d’abord occupé un poste d’intervenant pour la Maison John Howard. Finalement, au cours des 12 dernières années, j’ai été directeur de la Maison l’Intervalle, une ressource d’hébergement spécialisée en psychiatrie légale.

J’aime l’Association. J’aime sa philosophie. J’aime le travail qu’elle accomplit.

Pourquoi aviez-vous un intérêt pour ce poste?

Le réseau communautaire est un réseau qui me tient à cœur depuis plusieurs années. J’aime l’Association. J’aime sa philosophie. J’aime le travail qu’elle accomplit. Mon intérêt remonte à plusieurs années et est lié au travail que le réseau a fait et auquel j’ai participé. Cela n’a donc pas été difficile pour moi de prendre la décision de postuler.

Mon implication au sein de l’ASRSQ débute il y a plusieurs années. J’ai d’abord été impliqué comme membre du conseil d’administration de 1990 à 1992. Ensuite, j’ai poursuivi d’autres implications au sein de l’ASRSQ. En tant que directeur de la Maison l’Intervalle, j’ai été impliqué dans différents comités. J’ai cru qu’après environ 15 ans d’implication, je serais en bonne posture pour contribuer au travail de l’Association et apporter quelque chose aux membres.

Quels sont les défis principaux que vous entrevoyez pour l’ASRSQ?

Un des principaux défis que j’entrevois est, premièrement, de trouver une manière d’assurer la pérennité de l’ASRSQ. La question du financement des services offerts par l’ASRSQ est primordiale et l’est depuis plusieurs années. Ce n’est pas seulement le cas pour l’ASRSQ, mais aussi pour toutes les associations nationales dans les domaines de la justice pénale qui, depuis plusieurs années, vivent des compressions budgétaires. Nous sommes rendus au point limite. Le processus de planification stratégique que l’Association a entrepris nous aura permis de confirmer cette réalité.

Un deuxième défi est d’assurer la pérennité des ressources membres de l’ASRSQ qui font face à des négociations très difficiles avec les différents paliers de gouvernements. Nous devrons aider les membres non seulement à survivre, mais à progresser pour s’assurer une situation financière stable et confortable leur permettant d’offrir des services convenables à leur clientèle et d’assurer la sécurité du public. Un autre défi qui nous attend est de se connecter avec d’autres réseaux de partenaires étant donné la réalité changeante au niveau de la clientèle. Que ce soit la clientèle multiethnique, celle qui a des problèmes de santé mentale, ou celle qui présente une déficience intellectuelle, il y a énormément de nouvelles clientèles qui se présentent à nous.

Quelles sont vos attentes par rapport aux membres et partenaires de l’ASRSQ?

En ce qui concerne les membres, je trouve que ce serait davantage à moi à leur demander leurs attentes vis-à-vis mon travail. Dans mon esprit, je suis là pour être au service des membres.

La seule attente que j’aimerais formuler les concernant, si je puis me le permettre, est de s’assurer de communiquer entre eux et avec moi de manière continue lorsqu’on est dans des situations de discussion ou de négociation. C’est en ayant la meilleure communication possible que nous serons le plus efficaces dans nos interventions concertées. Quant aux partenaires, surtout les partenaires gouvernementaux, je m’attends à du respect. Respect face à un réseau qui a maintenant plus de 40 ans. Face à un réseau qui a fait ses preuves. Un réseau qui s’est organisé. Un réseau qui s’est donné des normes et des façons de faire qui sont professionnelles. Le respect implique pour moi de l’écoute, une transparence et une honnêteté dans les contacts qu’on a entre nous et les partenaires.

Face à nos autres partenaires, j’espère que nous pourrons être dans un esprit de concertation et non pas de compétition. J’aimerais qu’on soit conscient du lien et des besoins communs face à la clientèle. Pour moi, c’est la clientèle qui doit primer et non pas nos besoins en tant qu’organismes ou en tant que personne.

Qu’espérez-vous apporter au réseau?

J’aimerais d’abord apporter le fruit de mon expérience professionnelle s’échelonnant sur un peu plus de 30 ans et les connaissances acquises durant cette période. Plus spécifiquement, je dirais que cette expérience et ces connaissances m’ont permis de développer une attitude qui se veut respectueuse des autres tout en pouvant être affirmative. J’espère que cela me permettra d’affirmer qui on est en tant que réseau et vers où on veut aller.

De plus, cela pourra paraître étrange à certains, mais je souhaite pouvoir amener un peu d’humour au réseau. Je crois, en effet, qu’une des pires choses qu’il puisse nous arriver dans la vie, c’est de se prendre trop au sérieux. Pour cette raison, je pense qu’il faut avoir cette capacité de rire, de voir les situations humoristiques et de les utiliser dans son travail. L’humour n’est peut-être pas central, mais ceux qui me connaissent savent qu’il m’arrive parfois d’utiliser l’humour dans des situations qui sont parfois tendues.

Finalement, ce que j’aimerais le plus est de continuer à perpétuer le sens du professionnalisme qu’on connaît à l’Association depuis plusieurs années. C’est un héritage précieux que j’aimerais poursuivre dans mes fonctions.