Revue Porte Ouverte

La Loi sur le système correctionnel du Québec, trois ans plus tard...

Par ASRSQ

Les services aux personnes contrevenantes ayant une problématique de santé mentale : la concertation s’intensifie en Estrie

Il est trop souvent difficile pour la personne contrevenante présentant une problématique de santé mentale d’obtenir les services requis par son état. De plus, nous constatons régulièrement que les intervenants œuvrant dans le réseau juridico-correctionnel et ceux de la Santé et des services sociaux ne comprennent pas toujours bien le mandat de l’autre. Cette difficulté d’accès à des services adaptés peut compromettre la réhabilitation et la réinsertion sociale de personnes contrevenantes de même que la sécurité du public.

Dans le but d’améliorer le partenariat, le 25 mars dernier, la Table juridico-correctionnelle de l’Estrie tenait à Sherbrooke un colloque ayant comme thème « La santé mentale, c’est nous aussi ». Ce colloque a permis de réunir une centaine de participants, majoritairement du réseau de la Santé et des services sociaux, qui ont, dans un premier temps, été sensibilisés au travail des intervenants du réseau juridico-correctionnel auprès des personnes contrevenantes présentant une problématique de santé mentale. Les difficultés vécues, particulièrement au niveau de l’accessibilité aux services, ont été nommées en vue de rechercher des solutions permettant une continuité et une complémentarité au niveau des services.

Le partenariat mis en place à Québec par la Direction générale des services correctionnels de l’Est-du-Québec, les Agences de la santé et des services sociaux de la Capitale-nationale et de Chaudière-Appalaches et le Programme d’encadrement clinique et d’hébergement (PECH) a été présenté, par ses principaux acteurs, aux intervenants comme un modèle pouvant inspirer les acteurs estriens vers la mise en place d’un protocole liant le réseau juridico-correctionnel et celui de la Santé et des services sociaux.

Le contexte régional n’a jamais été aussi favorable à l’établissement d’un protocole liant nos deux réseaux comme en témoigne l’engagement formel, en fin de journée, de participants intéressés à s’impliquer dans les travaux devant mener à sa mise en place : 4 chefs de programme de CSSS de la région (dont celui de Sherbrooke), d’un représentant du département de psychiatrie du CHUS et d’une représentante de la Coalition sherbrookoise pour le travail de rue. La Table juridico-correctionnelle assurera les suites du Colloque.

La Table juridico-correctionnelle a été mise sur pied en 1997 et comprend des représentants des organismes ou institutions suivants : CIVAS Estrie, CAVAC, JEVI centre de prévention du suicide (Estrie), Just’Elles de l’Estrie, ministère de la Justice du Québec, OPEX Estrie, Services correctionnels du ministère de la Sécurité publique du Québec, Services d’aide en prévention de la criminalité, Service correctionnel du Canada et Service de police de Sherbrooke.

Ce colloque a été rendu possible grâce à une contribution financière du Service correctionnel du Canada et des Services correctionnels du Québec.